Mêmes sans volonté gouvernementale, le début d'une évolution des franciliens
Alors que 3200 arbres fruitiers sont menacé par la création d'une zone de bureaux en Essonne, alors que plus près de nous le Collectif Pour les Terres de Gonesse se bat pour conserver ce patrimoine, en 20 années la région a perdu 25 pour cent d'exploitations agricoles, enquête de francebleu.fr:
Des agriculteurs de moins en moins nombreux en Île-de-France : comme au niveau national, la profession a du mal à recruter dans notre région très urbanisée. Le monde agricole s'adapte pourtant aux nouveaux défis posés par les aléas climatiques plus fréquents et la demande de production locale qui augmente petit à petit du côté des consommateurs.
"On a environ _600.000 hectares de terres cultivées en Île-de-France par environ 4.800 exploitations,_explique Bertrand Manterola, directeur-adjoint de la DRAAF (Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt). Ce chiffre continue de s'éroder, on perd 0,6% par an depuis 2010, et c'était encore plus marqué dans la décennie précédente.(...)
La crise sanitaire n'a fait qu'accélérer la demande de circuits-courts par les franciliens, qui représentent "un consommateur sur cinq en France" : "on le voit, ces circuits ont une tendance assez forte au développement, avec une demande en hausse pour ces produits de proximité, assure Bertrand Manterola. Certaines AMAP n'arrivent d'ailleurs pas à répondre à la demande."
Le bio suit la même tendance : "ça a connu un engouement important depuis 2015, _on a plus que doublé les surfaces en agriculture biologique_, avec des conversions y compris de grandes surfaces céréalières", précise le directeur-adjoint de la DRAAF. Aujourd'hui, 5% des surfaces cultivées en Île-de-France le sont en bio, un chiffre qui reste inférieur à la moyenne nationale