C’est à Henri Panneton — architecte qui reprit le cabinet de son homologue Auguste Le Gentil mort en 1925 — que Léon Mercier fait appel pour construire son pavillon sur un terrain situé au sein du nouveau lotissement du Moulin neuf. Contrairement à la plupart des pavillons édifiés à cette époque et qui se caractérise par un plan rectangulaire, celui de M. Mercier est plus complexe puisqu’il s’organise à partir de trois volumes aux dimensions différentes. On retrouve d’ailleurs cette même diversité au niveau des façades dans l’usage de matériaux (meulière pour le soubassement, mouchetis tyrolien et mouchetis au bouclier pour les murs d’élévation + combles, briques pour le bow-window) comme dans les références architecturales (faux pans de bois, formes géométrisées des piles du portail et du bow-window).
Ces références à l’architecture régionale teintée de la touche « Art Déco » constituent au même titre que son souci du détail (frises en briques au niveau du bandeau, traits en haut de la colonne d’appui du porche…) les principales caractéristiques du style de cet architecte . De même, on peut noter la présence au niveau des combles d’un triangle formé de petits carreaux que l’on retrouve également sur la porte d’une autre maison construite par ce même maître d’œuvre et située 14 rue Paul-Vaillant-Couturier (dotée également de très jolies ferronneries art déco). Peut-être cette marque distinctive constitue-t-elle ou a-t-elle constitué à un moment donné une sorte de signature.
Source : https://patrimoine.seinesaintdenis.fr/