Après les séries "les héros de la grande guerre" et "nos anciens maires", nous en commençons une nouvelle "nos artistes"
Qui de mieux que Jules Princet pour la démarrer, lui qui fut aussi maire de notre ville de 1919 à 1924, date de son décès.
Confié à 3 ans en nourrice à Aulnay, il y vit jusqu'à l'âge de 12 ans avant de rejoindre sa mère à Paris. Quand, en 1905, l'état fragile de son fils nécessite que la famille quitte la capitale, elle choisit de retourner sur les lieux de son enfance.
Jules Princet, né à Paris en 1873 habita d'abord avenue du chemin de fer dans la vaste maison de l'ancien cultivateur Dalleux ,puis tout près de l'église Saint Sulpice et enfin au 69 rue de Mitry.
Au début il écrit des poèmes mais très vite il se sent attiré par le théâtre. Certaines de ses pièces sont jouées au théâtre des Capucines et au théâtre d’Antin. C’est un succès qui le pousse à écrire d’autres pièces. L’une de ses pièces, Lamennais, est lue à la Comédie française mais sur ordre de Georges Clémenceau (président du Conseil) elle n’entrera pas au répertoire. Le Tigre pense que cette pièce risque de provoquer des problèmes. Une autre de ses pièces, Bolivar, suivra le même chemin car entre le Venezuela et la France il y a de l’eau dans le gaz. Voici une partie d'un de ses poèmes:
« Pays d’Aulnay, mon cher pays
Petit monde tu tressailles
Dans les entrailles de la Gaule
Entre ses deux bras : le Sausset
Et la Morée où croit le saule. »
A cette époque, Jules Princet, admirateur du Théatre Populaire de Maurice Pottecher et ardent partisan de l'éducation populaire crée à Aulnay "le théatre aux champs" qui donnera ses représentations jusqu'en 1914, année où le poète partira aux tranchées d'où il continuera à écrire.
Le Théâtre aux champs voit donc le jour en 1906 à Aulnay. Il commence par une histoire d’Aulnay avec Floréal, puis Messidor et Les bucoliques. C’est un succès ! Même la presse applaudit. Le rêve de Jules Princet est d’étendre son théâtre à toute l’Île-de-France et pourquoi pas à toute la France. Mais la guerre mettra un terme à son rêve.
Poète, dramaturge, journaliste, conférencier; premier historien local, il fut aussi un homme politique aimant sa commune dont il devint maire en 1919. Grâce à lui et avec l'aide du préfet Chaleil, Aulnay devint chef-lieu de canton en 1920. Jules Princet est alors conseiller d'arrondissement puis il devint conseiller général.
Décédé brutalement en 1924, sa veuve et son fils Maurice feront survivre quelques temps son journal "L'impartial". La société "Les amis de Jules Princet" fit publier en 1936 son "Histoire d'Aulnay" réédité en 1991.
Dans la séance du 15 novembre 1924, le conseil municipal qui avait projeté que l'avenue du chemin de fer s’appellerait avenus Anatole France a décidé également qu'une partie de la route de Mitry se nommerait avenue Jules Princet.
La maison de l'écrivain est toujours présente. Sera t'elle un jour rachetée par la ville pour en faire pourquoi pas un musée de l'histoire de notre ville?
Récemment nous avons appris le décès de sa petite fille, elle aussi une artiste aulnaysienne.
Sources et photos: CAHRA, ARCHIVES DÉPARTEMENTALES, Ouvrage de Pierre Abrioux
3 Réponses à “Le nom de nos rues, nos artistes -1- Jules Princet”
Sur la photo, c’est Jules Princet et son fils Maurice, en costumes de théâtre. L’original de la carte-photo est en noir et blanc colorisé récemment par Alain RS.
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Merci pour cette information. Sur le document il était écrit Jules Princet et sa fille mais je fais entièrement confiance à vos dires et je corrige cordialement.
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On se demande comment elle tient encore debout jolie maison
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