Suite de la série dont voici les anciens numéros
5- Pierre Scohy
Mauice Nilès, né le 16 février 1890 est décédé à Aulnay le 19 avril 1977.
Fils d’un tourneur sur métaux et d’une blanchisseuse, Maurice Nilès était employé au service des Eaux à l’atelier central de la Ville de Paris, quai d’Austerlitz. Il termina la guerre qu’il fit dans l’infanterie avec une pension d’invalidité partielle. En février 1922, il devint secrétaire du syndicat général CGTU du personnel des Services publics, municipaux, départementaux et assimilés comme permanent appointé, à plein temps, grâce à un congé sans solde de son administration qui dura jusqu’en février 1924.
Militant communiste de la première heure, Maurice Nilès avait d’abord été inscrit à la section d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise) où il habitait depuis 1921, dans un petit pavillon dont il était propriétaire.
Il est proclamé maire d'Aulnay ele 12 mai 1935 et peu de maires ont connu une magistrature aussi mouvementée que la sienne
A la suite d'une plainte de ses adversaires politiques, les élections sont annulées et il faudra attendre le 22 mars 1936 pour que les électeurs confirment leur vote. Sa première décision fut d’implanter des bornes-fontaines dans les quartiers privés d’eau courante, il fut aussi le créateur des colonies de vacances, du dispensaire et fit bâtir un stade-vélodrome. Puis c'est la période d'effervescence du Front populaire à laquelle nous devons les congés payés... et en septembre 1939 la seconde guerre mondiale.
Le 26 septembre, suivant un décret gouvernemental, le préfet suspend les municipalités communistes "pour motif d'ordre public ou d'intérêt général".
Maurice Nilès est donc suspendu, arrêté et déporté à Alger. Il obtint d’être rapatrié en France pour raisons de santé. Interné à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), il fut libéré en janvier 1943 et assigné à résidence dans l’Allier.
Mais après la libération,en 1944 il rentre à Aulnay et reprend son écharpe de maire jusqu'en 1945 où il est remplacé par Pierre Scohy.
Il avait épousé le 2 mars 1918 une blanchisseuse, Georgette Daval, à Paris (XVe arr.). Leur fils, Maurice Nilès, né l’année suivante, fut également un militant communiste. Interné à Voves (Eure-et-Loir) d’où il s’évada, il devint commandant FTP et exerça de nombreux mandats après la guerre, dont celui de maire de Drancy en 1959 à 1997.
Source: CAHRA et maitron.fr (aussi pour la photo de Paul Nilès)