Solidarités

L’école de cinéma de Steve Tientcheu débute à la ferme du Vieux Pays

6 août, 2021 à 14:58 | Posté par
Sous le regard de l’acteur Steve Tientcheu et de la professeur de jeu, le casting répète la première scène du court-métrage. LP/Caroline Lavaine-Talaszka

Nous vous en parlions en avril dernier. La première promotion de l’école, fondée par l’acteur remarqué dans «les Misérables» et le scénariste Tarik Laghdiri, a débuté ses cours et ses répétitions cette semaine. Retour sur cet événement soutenu par la ville dans un article du Parisien, extraits:

Pour quelle finalité ? « Le seul et le meilleur des accompagnements : les faire travailler. » En l’occurrence sur un court-métrage. Et pas n’importe lequel : le casting jouera le premier film réalisé par Steve Tientcheu et écrit par Tarik Laghdiri. Intitulé « Chimères », il racontera l’histoire d’un habitant de la Rose des Vents, quartier du nord d’Aulnay, qui, sorti de prison, souffre d’enfermement mental. Les cours et répétitions ont commencé cette semaine et s’achèveront à la fin du mois d’août, avec le tournage. (...)

Comme voulu par ses deux fondateurs, le casting retenu, âgé de 7 à 71 ans, vient en grande partie d’Aulnay. La motivation a été le principal critère de sélection. « Il y a beaucoup de talents ici, en banlieue, mais certains peuvent trop vite se croire arrivés, affirme Tarik Laghdiri. Nous, c’est le dynamisme qu’on recherche et l’envie de travailler. » Que les sélectionnés aient de l’expérience en tant qu’acteurs ou non, d’ailleurs.(...)

« C’est une première », se réjouit Reda Benzora, 41 ans, qui interprète le premier rôle. « Mais j’espère pas une dernière », ajoute celui qui, avant la pandémie, était restaurateur dans le quartier du Gaillon, à Aulnay. S’il avait aimé le peu de théâtre qu’il avait fait au collège, cette envie de jeu était restée enfouie en lui depuis. (...)

« Là, on nous regarde vraiment, ressent-il. Quand on vient d’Aulnay, d’habitude, on nous regarde différemment. On doit faire nos preuves doublement parce que l’image de la banlieue nous colle à la peau. »

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