"Une rentrée normale..." dit le ministre
Tapez "Remedium" sur notre moteur de recherche et vous trouverez de nombreux articles sur Christophe Tardieux, alias Remedium, enseignant et auteur de bandes dessinées. Dernièrement il en avait fait une sur la violence policière dans notre ville. A l'occasion de la sortie de son dernier album "cas d'école", Le Parisien l'a interwieuvé, extraits:
Dans cette compilation de nouvelles illustrées, il narre l'histoire, souvent dramatique, d'enseignants ordinaires. Comme autant de témoignages de la situation difficile traversée par la profession. «Il y a une absence de soutien de la part de l'Education nationale», accuse Christophe Tardieux, aux premières loges de cette rentrée sur fond de crise sanitaire.(...)
Pour lui, «rien ne peut être normal», cette année. «Il y a des incohérences : les enfants seront nombreux par classe, sans masque, sans distance entre eux. Je ne suis pas médecin, évidemment. Mais comment croire que cela ne créera pas de cluster ?» interroge-t-il, rappelant que «d'autres pays ont pris des mesures qui semblent plus adéquates.(...)
L'auteur voit dans cette situation du «mépris». Le même qui conduit, selon lui, aux dramatiques histoires de ses «Cas d'école». «Cela fait dix ans que je voulais raconter quelque chose sur l'école, sans trouver d'angle. Et puis est arrivé le suicide de Jean Willot, un enseignant du Val-d'Oise, accusé à tort de violences par des parents d'élèves et mal accompagné par sa hiérarchie. L'idée m'est venue de traiter cela froidement, en allant droit au but. (...)
«Dans chacune de ces histoires, et c'est le fil rouge, je rends hommage à des enseignants qui n'ont pas été, à mon sens, suffisamment soutenus par toute leur hiérarchie. Trop souvent, celle-ci se cache derrière des textes administratifs pour répondre à leur mal-être, voire, ne leur répond pas du tout, et ne sent pas le danger», détaille Christophe Tardieux. (...)
«Nous, les enseignants du 93, on est méprisés, mais pourtant, on sait tout faire ! Parce qu'on a appris sur le tas, sur un territoire plus difficile qu'ailleurs»