Dans un article parlant "des femmes au secours des banlieues", cet hebdomadaire a été à la rencontre des femmes capables dont nous avons parlé plusieurs fois.Extrait:
La cité de l’Europe, c’est 800 familles entassées les unes sur les autres et un chômage endémique. Les portes des caves ont été condamnées pour éviter les trafics de drogue et, « du coup, on a des poubelles en permanence dehors, c’est très sale », s’énerve Fatou...
Les poubelles, le manque d’entretien des bâtiments : les habitants se sentent abandonnés, délaissés. Pourtant, ici, c’est la solidarité et le respect qui priment. « Dans notre culture [sénégalaise, malienne...], on écoute les anciens, les mamans.
Mais où sont les hommes, les pères, les maris ? « Oh, eux, ils n’aiment pas faire ça, relève une maman, un peu cynique. Ce sont les femmes qui font tout ici. Elles travaillent, élèvent les enfants, nettoient, gardent les petits-enfants, on a la vie dure… »
Où sont-ils d’ailleurs, tous ces jeunes ? « C’était vendredi hier soir, ils sont sortis, ils dorment, ils vont venir vers 17 heures, on va les attendre et partager ce moment avec eux, mettre un peu d’ambiance. » La police n’est pas revenue depuis plusieurs semaines… Une victoire pour ces mamans militantes.