Un accord-cadre a été signé, à Aulnay-sous-Bois, en présence du ministre Maurice Leroy, le 14 mars 2012. Aulnay, Clichy, Livry, Montfermeil et Sevran ont désormais une feuille de route commune. Au programme : développement, équipements, logements. Vous pouvez prendre connaissance ci-dessous d'un article du Parisien relatant l'événement :
"C’est une étape majeure pour le développement de cinq villes de l’est de la Seine-Saint-Denis. Un accord-cadre préfigurant les bouleversements liés au futur métro du Grand Paris sera signé cet après-midi, à Aulnay-sous-Bois, en présence du ministre Maurice Leroy. Le rapprochement avait débuté en 2010 : Aulnay, Clichy, Livry, Montfermeil et Sevran — 230000 habitants — avaient décidé de se regrouper au sein de l’association ParisPorte Nord-Est pour travailler ensemble dans le cadre du Grand Paris.
L’accord-cadre, une trentaine de pages dont nous avons pu prendre connaissance, va un peu plus loin. C’est une feuille de route, en prévision du contrat de développement territorial qui sera signé en 2013. Elle ne sera paraphée que par quatre communes sur les cinq concernées. Le conseil municipal de Livry-Gargan a en effet voté contre lundi dernier. Une prise de position qui ne remet toutefois pas en cause la validité du document. Aux yeux des élus d’Aulnay, Clichy, Montfermeil et Sevran, l’accord contient de bonnes nouvelles. Les signataires, dont l’Etat et la préfecture de région, actent réellement l’existence future de quatre gares sur la ligne rouge du grand métro, tant attendue dans ces villes : Aulnay, Sevran-Livry, Sevran-Beaudottes et Clichy-Montfermeil. Ces arrêts comptent parmi quarante gares de la ligne rouge, celle qui fait le tour de Paris et qui doit offrir des déplacements simplifiés, et un meilleur accès à l’emploi. L’annonce semble bienvenue sur un secteur où le taux de chômage est supérieur au double de la moyenne francilienne.
9 390 nouveaux logements d’ici à 2020
Autre motif de satisfaction, la mention d’un « acte II » de la rénovation urbaine et, pour Clichy-Montfermeil en tout cas, le débranchement du tramway T4 jusqu’au Plateau. « Cela fait cinquante ans que ce territoire est oublié, aujourd’hui on pense enfin à lui. C’est une chance inespérée! » s’exclame le maire UMP de Montfermeil, Xavier Lemoine, ravi de signer un tel document. Ce cluster, comme on nomme les contrats de développement intervilles, fait le pari de « l’excellence urbaine », avec une mise en valeur des parcs et forêts ainsi que du canal de l’Ourcq. Sauf qu’avec un objectif de 70000 nouveaux logements par an en Île-de-France, dont 1565 pour ces cinq villes — soit 9390 d’ici à 2020 et 17215 en 2025 —, l’accord fait grincer des dents sur un secteur où le taux de logement social est déjà de 40% plus élevé que la moyenne francilienne. « Si on construit autant de logements sans se préoccuper de l’activité ni de réformer la péréquation, on risque de ghettoïser nos villes, prévient Stéphane Gatignon, le maire (EELV) et conseiller régional de Sevran. Il y a des choix politiques à faire, on joue l’avenir de nos villes dans les dix-quinze ans qui viennent. » A Clichy-sous-Bois, Olivier Klein (PS) pense que « si, le moment venu, le désenclavement n’est pas là, j’estimerais la ville de Clichy désengagée ». « Nous avons obtenu que cette inquiétude soit inscrite en toutes lettres dans l’accord-cadre, indique Gérard Ségura, maire PS d’Aulnay. C’est un avertissement lancé à l’Etat. Même une ville comme celle d’Aulnay, qui n’est pas la plus pauvre du lot, ne pourra pas résoudre seule les problèmes d’équipement liés au plan de développement autour des gares. »"
Source et image : Le Parisien du 14 mars 2012