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Panne RER: Récit d’un « chaos urbain »

11 février, 2010 à 16:40 | Posté par

Il semble que la pagaille monstre d'hier à la gare d'Aulnay-sous-Bois, suite à une panne RER, n'ai pas eu d'écho dans les médias. Pour les usager quotidiens du RER la panne n'avait rien d'exceptionnel mais la lenteur exceptionnelle du rétablissement de la ligne et le manque d'information a crée une situation proche du chaos. Des centaines de personnes étaient perdues dans les alentours de la gare. Je vous propose de lire le récit très éclairant que Charlotte a déposé en commentaire sur notre blog.

Merci pour cet article! Je me sens déjà moins seule face à l'absurdité vécue hier à Aulnay-sous-Bois ! Même si je m'en veux aussi de ne pas avoir paniqué plutôt, toute ébahie que j’étais d’assister à cette scène de chaos urbain ! Et de réaliser que de retour à Paris, il n’y avait rien à la radio ou sur l'Internet au sujet de cette désorganisation affligeante ...

Les pannes ici n’arrivent t’elles jamais ? N’y a-t-il donc pas de plans d’urgences ou de plans d’actions bien rodés, connus de tous les agents de la gare, en cas de panne, sachant que ce RER dessert un aéroport international majeur ainsi qu’un parc d’exposition important…
J'avais un avion à prendre en direction de Glasgow à 13H.
Me voilà à Aulnay vers 10H30, confiante en entendant la voix rassurante des haut-parleurs du train, prévenant les voyageurs du terminus du RER à Aulnay, suite à une panne d‘un train en direction de Roissy et assurant que des navettes étaient en place pour faire la liaison avec l’aéroport.
A la sortie de la gare d’Aulnay, je demande mon chemin pour rejoindre ces navettes : il faut contourner la gare. Je suis chargée et j’ai des soucis avec mon dos. Au guichet j’ai été informée que des agents SNCF seront présents pour nous guider.
Arrivée au lieu indiqué, je suis surprise de ne voir aucun agent.
L’endroit d’où sont sensés partir les navettes n’est pas bien identifiable. Une foule de personnes errent, un peu perdue tandis que d’autres patientent à un arrêt de bus de la RATP. Au loin en longeant la rue le long des quais, on peut voir des cars stationnés...

Petit à petit des gens arrivent, par dizaines, puis bientôt par centaines, tous se retrouvent sur cette longue rue. La population devient tellement dense que les gens sont sur la voie et bloquent la circulation. Et toujours personne, et pas de navette en vue.

Enfin j’aperçois un homme en rouge, avec un haut-parleur qui fonctionne à peine, bientôt rejoint de deux autres agents aussi dépassés les uns que les autres, essayant tant bien que mal de faire remonter les gens vers les trottoirs pour faire passer les bus (des lignes normales) qui sont bloqués plus loin… J’aperçois les regards de familles étrangères, totalement perdues. Je suis française et je ne comprends rien à ce qui se passe !!! Alors j’imagine les pauvres touristes ou gens de passage. La honte ‘This is Paris’ !

Plus le temps passe, plus la situation se dégrade, la foule se densifie et devient impossible à gérer. Je me sens coincée dans un coin avec mes bagages. Des CRS sont maintenant là pour gérer cette foule grandissante mais eux non plus ne savent rien et ils font rentrer les gens dans les cars stationnés au loin, c’est tellement la pagaille que ce n’est évidemment pas ceux qui attendent depuis longtemps, et comme on nous la demandé, que les navettes arrivent à nous, qui sont les premiers à monter.

Près d’une heure est passée, j’ai vu deux navettes passer. Mais, naïve, je me disais que les choses allaient s’améliorer, qu’ils allaient décanter la situation, qu’une vingtaine de bus allaient bientôt arriver et que les gens allaient embarquer comme par magie…

Quand, par un élan de lucidité, je réalise l’heure et le temps qu’il me reste avant la fermeture du guichet d’enregistrement (45 minutes), il devient vite trop tard. Moi aussi j’essaye de me faire entendre des agents, demander qu’on me dise ce que je dois faire ; des gens se fâchent sérieusement. Je cherche un taxi sans succès, me renseigne du temps qu’il faut pour me rendre à l’aéroport, à 11h50, je comprends que c’est foutu.
Je sais qu’il n’y a pas d’autres vols pour Glasgow ce jour-là. Je décide de ne pas me rendre à l’aéroport et de rebrousser chemin. Je galère pour trouver un café et un endroit pour m’asseoir et prendre la mesure de ce qui vient de se passer, envoyer des textos à ceux que je devais retrouver à Glasgow et prévenir ma sœur que je serai là ce soir quand elle rentrera. Je me demande combien de gens se sont fait avoir comme moi et combien se sont retrouvés leurré à Aulnay-sous-Bois…

Je retourne à la gare. Il doit être près de 13heures.
Là, la voix rassurante des haut-parleurs ne cessent de répéter en français et en anglais que « Suite à une panne sur les voies, les stations pour l’aéroport et le parc des expositions sont assurées par des navettes qui partiront d’ici quelques minutes, rue du 11 Novembre ».. ..
J’hallucine.

Charlotte - Commentaire déposé sur MonAulnay.com le 11/02/2010 à 15h07

Une Réponse à “Panne RER: Récit d’un « chaos urbain »”

Merci pour ce récit…en effet hal-lu-ci-nant

et puis merci pour la note d’humour « Lost in Aulnay-sous-Bois »
mais …

mais
… where is the beach?
Aulnay beach !? *

Un peu d’humour avant le we, ça fait du bien!

* Où est la plage? Aulnay plage!?

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