La dernière réunion publique de la saison, organisée dans le cadre de la démocratie locale, s'est déroulée le Jeudi 2 Juillet 2009 au Cap. Elle a concerné les quartiers Est et Ouest Edgard Degas. Fidèle à sa mission d'informer le plus possible les Aulnaysiens quant aux problématiques existantes dans les différents quartiers de la ville, MonAulnay.com était évidemment présent. La réunion prévue à 20 Heures a débuté avec une vingtaine de minutes de retard suite à une pluie soutenue de grêlons, qui a alimenté toutes les conversations sur les dérèglements climatiques supposés en cours. Ce temps explique sans doute que cette réunion se soit tenue devant une audience clairsemée. Malgré un ou deux éclats de voix, l'ambiance de la soirée fût plutôt sereine.
Nous nous excusons de ce compte rendu tardif, mais nous étions en attente des documents au format pdf relatifs à cette rencontre pour les mettre à disposition de nos lecteurs. Ce n'est pas faute d'avoir appelé directement le service de la démocratie locale à plusieurs reprises, mais la procédure veut que la demande soit faite par email et que Philippe Gente l'approuve formellement. Nous avons suggéré qu'un coup de fil rapide permettrait sans doute de régler la situation mais chaque organisation a ses codes et il faut bien les respecter. Néanmoins, nous n'allons pas attendre la fin des vacances de Monsieur Gente pour récupérer cette documentation et avons décidé de publier ce compte rendu.
Le premier sujet de la soirée fût consacré à l'état d'avancement du programme de renouvellement urbain (PRU) des quartiers nord et mérite à lui seul qu'on lui consacre la première partie de ce compte rendu.
En résumé, le PRU ce sont 1615 logements résidentialisés, 1963 logements réhabilités, 821 logements démolis et reconstruits. Ce sont également des aménagements d'espaces publics, des prolongements et créations de rues, la création de nouveaux équipements et services et enfin l'aménagement d'un centre de quartier avec commerces et activités.
Comme évoqué lors d'une précédente réunion publique de quartier, l'ambition du Maire, Gérard Ségura, est de démolir la totalité du Galion et de le remplacer par un grand espace vert. Cette destruction entraînerait l'obligation de construire environ 200 nouveaux logements pour reloger ceux qui vivent là actuellement. L'objectif affiché est de densifier autour de la RN2 pour constituer un véritable boulevard urbain avec des commerces, des bureaux, un grand commissariat central et des immeubles de quatre à cinq étages livrés en accession à la propriété. Cette dernière précision sera à l'origine du premier éclat de voix de la soirée.
En effet, quelques personnes dans la salle expliqueront que les classes populaires n'auront jamais les moyens d'accéder à ces nouveaux logements, et que cette nouvelle ville annoncée par le Maire n'est qu'une utopie. Ils feront une réflexion plus large sur les politiciens qualifiés de marchands de rêves, indiquant que rien de fondamental n'a changé dans ce quartier depuis les trente dernières années. Ils ne prendront pas la peine d'attendre la réponse de Gérard Ségura et quitteront la salle après leur intervention. Monsieur Ségura expliquera plus tard qu'il n'est pas responsable du contexte social actuel difficile et qu'il essaierait dans la mesure du possible d'accentuer le développement économique et commercial de la ville pour relancer l'emploi. Par ailleurs, Le Maire a ajouté que la convention signée dans le cadre du PRU garantissait aux familles, dont le logement avait été détruit, un relogement à taille et loyer identiques, sous réserve d'une modification de la composition familiale. Il a également précisé que 50% des nouveaux logements construits était de toute façon réservé à ces familles dont le logement avait été démoli. Il a conclu en incitant la population à la vigilance et à signaler aux services municipaux toute situation qui ne semblerait pas respecter ces critères.
Trois problématiques majeures sur le quartier se sont dégagées de manière très nette.
1) Les problèmes de parking.
A cause des travaux en cours et pendant les jours de marché notamment, stationner dans le quartier de la rose des vents est devenu une problématique ardue. Certains riverains ont demandé que l'on stoppe d'infliger des amendes de 135 euros alors que les conditions de stationnement sont désastreuses dans le quartier. Pour tenter d'apporter des solutions, deux pistes ont été évoquées. Exploiter 150 places de parking situées sous Le Cap. Cela induirait des coûts de remise en état de l'ordre de 1 million d'euros, ce qui est extrêmement coûteux pour le budget de la ville. Cette solution ne pourrait pas être mise en place avant 2010. Exploiter également 300 places de parking sous le Galion. Là, le coût serait également très important puisque outre les travaux de rénovation, il faudrait prévoir des dépenses d'entretien, de surveillance par dispositif vidéo, ce qui rendrait certainement obligatoire une contribution financière des habitants.
2) Les problèmes de propreté.
Les habitants du quartier se sont montrés passablement excédés par la gestion des ordures ménagères. Certaines zones ne sont pas couvertes par le ramassage et d'autres sont inaccessibles à cause des travaux, des voies étroites ou des voitures en stationnement. La gêne occasionnée par cette situation insupporte les riverains qui réclament de pouvoir évoluer dans un environnement plus propre et plus serein.
Au delà des problèmes de discipline personnelle, à savoir que c'est à chacun de faire un effort pour stocker les déchets aux endroits appropriés, la Municipalité a précisé avoir commencé à mettre en place des moyens pour assainir la situation. Cela s'est traduit notamment par la mise en place d'un ramassage supplémentaire des poubelles dans la semaine dont la fréquence est passée de deux à trois. Il a également été précisé qu'une machine de nettoyage a été achetée spécialement pour le quartier de la rose des vents et que du personnel municipal supplémentaire a été affecté à ce secteur dans le but d'améliorer les choses. La Municipalité a incité la population à lui indiquer les endroits qui posent problème pour y apporter une réponse adaptée, en rappelant au passage le numéro vert 0800093600 qui permet de joindre les services municipaux de la ville.
3) Le marché des 3000.
Victime de son succès, et d'un certain laxisme quant à son étendue, le marché des 3000 a littéralement explosé au cours des dix dernières années. Il faudra donc à terme le réduire, puisque de toute façon, le nouvel emplacement choisi sera plus petit que l'actuel. Une suppression d'environ 1200 mètres linéaires (ml) va s'avérer nécessaire ce qui induit soit de réduire le nombre des commerçants présents, soit de diminuer la longueur de leurs étals. Cette réflexion est actuellement en cours et permettra sans doute d'encadrer un peu mieux ce marché à l'avenir.
La seconde partie de la soirée sera riche en sujets divers et donnera l'occasion d'évoquer aussi bien le devenir du terrain de l'ancien garage Renault, les terrains de sports qui amèneront une polémique plutôt inattendue, la crise du logement et même la distribution de l'hebdomadaire Municipal Oxygène...
Stéphane Fleury