Le fait divers (les deux agressions) ayant des conséquences durable sur la vie quotidienne d'aulnaysiens, une fois n'est pas coutume, notre blog va aborder le sujet. Voici donc un extrait du Parisien du 7/02/09 qui évoque deux conséquences de l'agression de deux machinistes en moins de huit jours:
- Le bus ne passe plus dans la cité des Mille-Mille (l'arrêt Saint-Paul n'est plus utilisé) depuis presque deux semaines
- Une réunion publique est organisée à ce sujet ce soir à 20h30 au réfectoire de l'école maternelle Ambourget
6 Réponses à “Le Parisien: La cité toujours privée de bus après l’agression”
Il faudra bien un jour que les responsables politiques arrêtent de chercher sans cesse des excuses à des délinquants complètement enfermés dans leur univers de victimisation – « on est victimes de discriminations, de racisme, du chômage; on a souffert de la colonisation blablabla » – et considèrent le problème des violences urbaines comme un problème réel, au niveau des banlieues en tout cas.
Stop à l’irénisme; le débat sur la délinquance n’est pas exclusivement un débat de droite voire d’extrême-droite. A force d’avoir associé ce débat à la droite et à l’extrême-droite d’ailleurs, la gauche s’est complètement déconnectée de la réalité.
De l’associatif, du préventif, bien sûr qu’il en faut. Mais du répressif également. Or aujourd’hui, et depuis une quarantaine d’années, toute idée d’imposer une quelconque autorité est suspecte, considérée comme autant de dérives fascistes. Forçément, il y a sans cesse reculade pour éviter d’être soupçonné de relents extrémistes.
Est-il seulement acceptable que les habitants des banlieues qui pour leur très grande majorité ne demandent qu’à vivre tranquillement soient pris en otage par une poignée d’abrutis? non.
A cause de cette poignée de délinquants, ce sont tous les habitants des banlieues qui sont stigmatisés.
Une anecdote: dimanche matin je me trouvais à la gare d’Aulnay à attendre avec d’autres travailleurs le 1er RER vers Roissy, celui de 05h13. Arrive une quinzaine de jeunes, manifestement mineurs, qui ont traversé les voies pour se rendre jusqu’au quai 5/6. Ils parlaient fort, fumaient beaucoup.
Mon RER est passé, j’en ai conclu que ces jeunes allaient en direction de Mitry.
Un vieux salarié malien bossant dans le même terminal que moi m’a alors rejoint et nous avons parlé de cet incident. Et ses propos m’ont surpris..
Selon lui, la plupart de ces jeunes ont la double nationalité – il s’agissait de jeunes d’origine maghrébine, et quelques uns d’origine africaine – et à ce titre, il préconisait carrément qu’on les envoie vivre quelques temps dans leur autre pays où ils y apprendraient les bonnes manières, en gros..
Il déplorait également que les parents de ces mômes en sont venus à baisser les bras.
En France, sous prétexte que nous sommes la patrie des Droits de l’Homme, des libertés individuelles, il n’est plus possible de dire Non.
On voit le résultat aujourd’hui.
Je suis carrément anti-grèves du moins celles du public; pour autant, je soutiens pleinement ces conducteurs de bus qui refusent de se faire agresser.
[NDLR: SVP, de la tolérance et de la modération dans les réponses.]
Il est vrai, cher Romuald, qu’un petit sejour au « bled », les ferait reflechir, quand a leurs conditions de vie, par rapport a ceux qui n’ont vraiment rien et qui vivent de durement, ne serait ce que pour se loger, ou manger, sans aller jusqu’au confort materiel rendu obligatoire par le consumerisme.
Aussi sur le comportement en société, mais pas seulement, le respect des parents, des anciens, des voisins, des gens en general, et meme de l’etat et de ses representants(allez insulter un policier au Mali, au Maghreb, ou ailleurs).
Bien que les comportements observés, ont tendance a se generaliser, importés par toutes sortes de médias(films,musique), fils d’immigrés en vacances, mais aussi mondialisation, familles monoparentales, donc problemes d’education,accentués, par les conditions economiques connues, sans excuser quoi que ce soit, il y a aussi l’environnement, l’effet de groupe bien que certaines de leurs revendications soient legitimes, la forme est, la plupart du temps, decredibilisante, et incoherente, par rapport aux discours tenus.
Je suis d’accord avec toi sur le fait de se lamenter, mais il faut aussi reconnaitre les faits une bonne fois pour toute, et avancer, mais pas s’en servir pour legitimer des methodes similaires voire pire, ou chercher une quelconque « vengeance », qui n’a rien a voir avec les comportements individuels, et collectifs.
Les premiers lésés, sont les jeunes, decrochant des diplomes, ayant la volonté de s’en sortir, issus des memes banlieues, ceux qui travaillent, et sont ambitieux, bloqués par une adresse, un nom, ou une appartenance ethnique, meme si certains se « francisent », et on leur fait effectivement ressentir.
La repression est bien sur necessaire, car quand un delit est commis, il faut punir et responsabiliser(en tout cas faire assumer l’acte par)l’auteur, mais nous savons l’instrumentalisation de celle ci au detriment des ethnies majoritaires en banlieues, des campagnes successives, aussi bien de droite que de gauche, le fait de laisser trainer ces jeunes devient un fond de commerce, il faut que la menace soit visible, cela suppose des credits des moyens humains, cela fait peur a une partie de la population et les forcent a avaliser certaines politiques, au nom de la securité du plus grand nombre, a mi chemin entre Morale et Ethique( nouvelle morale des pays industrialisés, j’y reviendrais), formant de fait des camps politiques distincts, ou les militants, sont loin de comprendre en quoi ils sont eux , les enjeus, tout autant que les citoyens, politisés ou pas.
Il ne faut pas non plus que pour des raisons politiques certaines projets efficaces ne soient pas mises en place, car votés par des adversaires, ou faire trainer des dossiers pour cause de desaccord dans une coalition, car nous savons les derives que cela peut engendrer, notamment, et tu en as parlé Romuald, pour reprendre un de tes exemples, dans la repression « communiste » entre autres, tu aurais du citer aussi les « commissaires du peuple », pour l’autre puissance communiste. Les autres politiques n’étant pas en reste.
Il est vrai que ces jeunes, ne doivent pas non plus utiliser ce « fond de commerce » nauseabond, encore qu’ils ne sont pas la cause, mais la consequence d’une politique dirigée, et il faut bien le comprendre (you don’t blame the victim, you blame the opressor).
Je pense sincerement qu’il faut isoler la responsabilité politique en tant que cause, pour pointer l’irresponsabilité(consequence) des jeunes, ayant bien sur, eux meme un effort a fournir pour leur propre personne (effort fourni par un grand nombre, mas bizarrement jamais cité, ou mis en avant).
Malgré tout je deplore tout autant que toi le climat d’insecurité, et d’irrespect qui regne dans nos sociétés.
J’aimerai que l’on s’interroge sur l’exemple social donné aux jeunes:
-Television: Violence, meurtre, glorification de la cupidité, etc… Il n’y qu’a voir comment les clips de rap reprennent les codes de violence des séries télé!
-Affaire Madoff. Le délinquant se prélasse sur son yacht! Et pourtant les dégats sociaux qu’il a engendré sont bien supérieurs à qq voitures brulées.
-Précarité généralisée. Petits boulots et petits salaires. Il y a seuleument qq années, un OS d’une usine de bagnoles nourrissait sa famille avec 2 gosses, achetait sa deuche pour partir en vacances « dans les centres municipaux éventuellement ». Aujourd’hui c’est impossible. Voir les salaires et la précarité chez Citron!
Alors je peux comprendre la révolte, mais je comprend maol vers quoi elle est dirigée et qui en sont les victimes.
Le jour où « les masses » se reveillerons pour abattre ce vieux monde…..
Sur le site du NouvelObs, on apprend que, hier soir jeudi 12 février, cinquante jeunes de la Cité de l’Europe s’en sont pris aux forces de police; 2 policiers dont 1 stagiaire ont été blessés suite à des jets de bloc de fonte (!!), de bitume, des poids, des pneus.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090213.OBS4647/deux_policiers_blesses_lors_daffrontements.html
A l’origine, une voiture stationnée en pleine voie de circulation et gênant donc le trafic. Une patrouille s’est approchée du véhicule, mais l’un des occupants a alors aussitôt appelé à la rescousse leurs petits camarades. La situation a dégénéré.
Au niveau de la Cité de l’Europe, le long de la rue Jacques Duclos, j’observe régulièrement des jeunes qui se garent en pleine voie de droite, qui pour aller taper la discut’ avec des potes à eux dans le snack-bar, qui pour faire ses achats à l’épicerie.
Et, forçément, leur véhicule gêne la circulation, surtout aux heures de pointe.
Question:
– est-ce la faute de Madoff
– est-ce la faute de la TV et des films violents, des clips de rap, des jeux vidéos?
– est-ce la faute du chômage, de la précarité, du capitalisme et de l’impérialisme US?
Etrangement, j’ai la certitude que ce genre de comportement n’a strictement rien à voir avec toutes ces tentatives de justification citées; tous les chômeurs de France, tous les afficionados des séries TV de TF1 et enfin tous les automobilistes interpellés à juste titre ne se comportent pas ainsi, fort heureusement.
Il faudra bien un jour qu’on arrête de chercher des excuses à certains de ces jeunes.
Qu’on aide avec la plus grande détermination tous les jeunes qui veulent s’en sortir mais éprouvent les plus grandes difficultés pour le faire, et qu’on ne laisse pas cette délinquance impunie.
Il y a tant d’idées de TIG..
Je suis en effet d’accord avec vous, Romuald. On ne peut pas excuser tous les comportements. De même qu’on ne peut pas non plus avoir qu’une politique ou répressive ou éducative. Le juste milieu est encore à trouver.
Romuald, le paradoxe est que les exemples que tu cites, renforcent le sentiment d’impunité, et la glorification de la voyoucratie, voire meme l’apologie, mais pas voyou en tant qu’apparence exterieure(quoique pour certains oui), mais en tant qu’etat d’esprit, d’individualisme, et d’egocentrisme (moi cest moi, les autres crevez).
Les Madoff legitiment la crapulerie, les series et jeux, la violence, et banalisent le meurtre, mais en hierarchie(un noir voyou c’est pas grave de le tuer), et le flic n’a aucun etat d’ame, car il a fait son devoir.
Le chomage,la precarité deviennnent un terreau, un vivier ou les idées fausses et vraies aussi se cotoient, et ou ils sont embourbés, entre d’une part leur culture originelle, que beaucoup ne maitrisent pas, ou par bribes, et les nouvelles idées, « laîques » de nos sociétés(encore entre la Morale et l’Ethique), allant a l’encontre de leur education, d’ou dilemne, cellule familiale et traditions, ou negation de tout cela pour se fondre dans la societé européenne, en se mentant a eux memes(ils soutiennent tous la Palestine, et sont vetus en Nike, ecoutent du rap americain, et boivent du Coca cola, la source n’est pas de moi), le nouveau phenomene est que certains en arrivent meme a denigrer leur propre racines au nom de cette assimilation, perdus entre tous les discours, et surtout les medias et leur Ethique (il n’y a bien sur plus de moralité dans les medias), les incitant, et nous incitant tous a nous fourvoyer, chacun a notre niveau, pour accepter les nouveaux stereotypes, et les pensées en découlant, semant des a priori, empechant les rapprochements communautaires et generationnels.
Avant d’en arriver au stade des TIG, il faudrait regarder vers les credits alloués, et les moyens humains, a l’enseignement,et plus generalement a l’éducation, l’encadrement dans
les structures jeunesses, ne servant pas qu’a « divertir », ou occuper les jeunes, mais doivent avoir aussi une vocation d’éveil et d’envie de faire des choses peut etre differentes que les cursus proposés(finir a Citroen, Roissy maintenant, ou dans la logistique(Garonor, Mitry, etc..), choix assez restreint, du fait de l’elaboration des banlieues,il y a en gros une cinquantaine d’années, d’après les usines, et leurs besoins specifiques, et du formatage consistant a dire qu’ils doivent se pretendre « sauvés » quand ils atteignent un CDI dans un de ces emplois par securité, et non par envie d’investissement personnel(et beaucoup sont obligés de le faire pour faire vivre leur famille, nous le sommes meme tous pratiquement, car ce n’est pas une politique nouvelle), meme la sécurité devient une carriere envisageable a long terme, tellement on se tire nous memes dans le pied, et je m’inclus volontairement dans ce phenomene tant mon experience dans ce domaine est aventureuse et fournie, balancés entre potentiels , aspirations personnelles, competences, et les « choix » laissés (je devrais dire embarras), a l’expression, et a l’expansion de ceux ci(sentiment de seconde zone, apres le 2eme bureau, de 2eme categorie de citoyen, ne devant pas « deborder »), c’est assez incomprehensible, on prone l’accomplissement personnel, sous les valeurs republicaines reconnues d’un coté, et on assiste de l’autre, a une « castification » (mot sujet a caution), dans lesquelles(les castes), chaque sujet est voué a un certain destin, nous dirons un « chemin », bien sur avec sa limite prédéfinie, et ce n’est pas que d’ordre d’appartenance ethnique, nous avons maintenant des castes geographiques, religieuses, toutes sous divisions de castes economiques, definissant le vrai tableau sur lequel nous devrions nous interroger.
La derniere chose dont je parlerais , est l’effet miroir et l’experience par procuration, quand le frere qui a fait des etudes est au chomage, que le pere apres 20 ans de travail penible est trop malade pour continuer(lourdes pathologies), que beaucoup de meres sont employées comme femmes de menage, et qu’ils les voient se lever tres tot pour aller se casser le dos, et quoique qu’on en dise il ya bien la une image degradante pour l’integrité humaine, quand ces postes sont reservés a des categories particulieres de personnes, et une volonte de marquage de territoire professionnel(quand ils ne sont pas tous au chomage).
le, les dilemnes sont affreux psychologiquement parlant, et beaucoup sont passés par la, et les comportements que tu cites sont biens des sequelles de sociétés, du point de vue des choix de politiques nationales, des ces 40 50 dernieres années, peut etre un peu plus, mais sont tous issus inexorablement des politiques colonialistes.