A l'occasion de l'inauguration hier du McDonald's du carrefour de la Négresse à la sortie de l'autoroute A3, je vous propose de revenir sur les épisodes épineux de cette construction en reprenant certains extraits d'articles.
Tout d'abord remarquons que cette multinationale du fast-food n'a pas jugé bon de signaler l'ouverture de ce magasin sur son site institutionnel et n'indique pas de magasin à cet endroit sur son site web (voir la capture d'écran ci-contre). Elle n'avait pas jugé bon non plus de faire non plus de publicité dans les journaux aulnaysiens pour les offres d'emploi. Autant dire que l'inauguration se voulait discrète.
Contestés par les riverains du quartier de Nonneville qui ne veulent pas voir leur quartier pavillonnaire transformé ni en « aire d'autoroute », ni en zone industrielle qui ne veut pas dire son nom, les travaux avaient été interrompus le 11 octobre 2002 par un arrêté municipal.
La firme au clown, qui gardait l'ossature d'un ancien garage Honda pour y aménager sur 300 m² un restaurant doté d'un drive-in, ne s'était affranchi que d'une déclaration de travaux. Or, selon les riverains, McDo aurait procédé à la démolition puis à la reconstruction d'une dalle de béton, une opération qui nécessitait un permis de construire. « Tout le monde a vu que cette dalle avait été détruite. Je ne comprends pas cette décision de justice. Elle confirme le sentiment qu'on a d'être des tout-petits à côté de McDo », soupire Alain Boulanger, président de Capade, sans masquer son « amertume la plus profonde ».
Le député-maire UMP Gérard Gaudron réfute une entente entre la mairie et la firme au clown en rappelant s'être opposé lui-même au projet lorsqu'il était adjoint au maire chargé de l'urbanisme. Suite au procès, il s'avouait « dépité » et soufflait que « l'infraction était pourtant caractérisée ». Or, ce dernier, contraîrement au PDG de McDonals Europe (4 milliards $ de chiffre d'affaire), n'a pas été présent au procès et était jusque-là absent des démarches lancées par les riverains. L'association Capade Sud a même été dissoute à force d'avoir une mairie faisant la sourde oreille.
Hervé Suaudeau.
7 Réponses à “McDonalds de la Négresse: retour sur un dossier polémique”
Je peine à comprendre la position exacte de nos élus municipaux en charge de cette affaire.
Ils déplorent à la fois l’implantation « sauvage et illégale » de l’enseigne étatsunienne. Mais sur « Aulnay-en-vrai », les mêmes se réjouissent de cette implantation et de son impact sur l’emploi.
Difficile de comprendre quoique ce soit dans cette cacophonie. Le mieux serait de demander leur avis aux élus UMP présents lors de l’inauguration…
Sans chercher la polémique, doit-on trouver la solution de ce double langage dans la géographie sociale d’Aulnay.
Des pavillons au Sud avec une recherche de tranquillité, qui entraine un rejet du restaurant Mac-Do.
Des cités au Nord, avec un taux de chômage important, et donc des débouchés dans l’implantation de ce restaurant.
Dans un cas comme dans l’autre on aimerai sans doute préféré un vrai choix assumé par la municipalité dans la gestion de ce dossier.
mais monsieur Burlot, la ville n’a pas d’action chez mac do et ne décide pas de son implantation. son implantation n’est régit que par une chose, le fait que mac do a acheté les terrains et déposé le permis de construire. vous croyez que la ville peut choisir de repondre positivment ou non à un permis de construire parce qu’elle aime ou n’aime pas ce qui est proposé ? on se ferait vite fait rétamé au tribunal pour discrimination.
au fait monsieur burlot, pouvez vous dressez la liste des villes qui échappent à mac do parce qu’elles n’en veulent pas, juste pour voir ?
vous connaissez visiblement très mal les rouages de l’urbanisme et du coup faites des déductions totalement fausses. par contre elles sont toujours orientées contre la municipalité, ça c’est une constante ! une position politique donc …
M. Cannarozzo doit lire entre les lignes des propos que je ne tiens pas.
Si Mac-Do veut son restaurant, selon les règles, rien en effet ne lui en empêche. Et ou ai-je dis le contraire sur la mairie ?
Ce qui n’est pas politique mais relève bien du code de l’urbanisme c’est qu’il ne s’agissait pas d’un permis de construire mais d’une autorisation de travaux, accordé par Monsieur Gaudron.
La municipalité aurait pu décider de différer sa décision face à cette demande dans le cadre de ce qu’on appelle un « surseoir à statuer » dans le code de l’urbanisme. Surseoir, jusqu’à la mise en place du PLU, qui lui-même ne rends plus possible l’installation d’une telle enseigne.
Pour ma part, je suis persuadé que la municipalité avait les moyens d’agir et qu’elle a préféré le « laisser faire », au détriment des riverains.
Bonne journée.
Alain AMEDRO
Les petits bourgeois et bobos du Sud de la Ville s’émeuvent car Mc Do s’installe près de chez eux…
Mon dieux !! Des hordes de gueux et de basanés vont venir chez nous maintenant ! Je sais pas si c’est risible ou pathétique…
Les petits esprits se montrant procéduriers, ça a durer et après avoir épuisé les recours juridiques le tout coûtant de l’argent à tout le monde, les choses ont fini par se faire.
Sur un aussi gros rond-point avec le passage de l’autoroute la fréquentation du Mc Do n’aura de toute façon qu’un impact très marginal.
Que l’enseigne s’installe dans le Nord disent-ils, a Parinor et Paris Nord II ainsi qu’a Sevran et a Villepinte le nord de la ville est largement couvert. La zone de chalandise à couvrir pour l’enseigne américaine est au sud de la ville.
Et a la vue du monde qui fréquente ce nouveau restaurant, c’était légitime…
je vois avec Fred, que le débat ne se résume plus à une rue qui craignait d’être génée par la circulation ou les détritus, ce que par ailleurs, je comprends.
sur le fond, il faut relever que l’on peut être pour ou contre mac do parce qu’on aime ou pas, parce que cela ne sert pas toujours l’environnement immédiat, mais cette position de principe, personnelle, n’a pas à rentrer en considération quand on est un responsable politique, sinon pourquoi ne pas non plus dire non aux restaurants chinois, turques ou italiens, que l’on trouve en bien plus grande quantité.
pour ce qui est de l’urbanisme, les règles sont claires et doivent être appliquées quoi qu’il arrive. mon cher collègue vert, présentez nous un de vos collègue qui s’est légalement opposé à une implantation de mac do et qui a gagné et je rends les armes. mais je doute que vous puissiez le faire.
il faut relever également que le mac do installé a fait de gros efforts sur son batiment, son environnement et est soucieux de ne pas gêner les riverains, nous verrons donc à l’usage.
enfin, pour ceux qui veulent aller voir, l’après midi ce mac do est fréquenté assidument par les retraités du quartier qui y trouve un lieu sympa pour boire le café, comme quoi tout peut arriver.
personnellement je ne crains par les hordes déferlantes dont certains fantasment. J’ai pu également constaté que 30 jeunes aulnaysiens ont pu y trouver un job et qu’ils sont très heureux d’y travailler, comme quoi on peut y arriver.
bref, il est temps sur ce dossier que tout le monde fasse la paix, la rancune est toujours mauvaise conseillère…