Île-de-France, Transports

L’enquête publique sur le CDG express commence aujourd’hui

19 novembre, 2007 à 12:15 | Posté par

Enquetepubliquecdgexpress_2
Les enquêtes publiques conjointes relatives au projet CDG Express sont ouvertes du lundi 19 novembre 2007 au vendredi 21 décembre 2007 inclus dans les 15 communes concernées.

Un avis d'enquête publique volontairement illisible

L'avis d'enquête publique publié ce matin dans les annonces légales du Parisien est presque illisible (voir ci-contre). Les polices de caractères ont été choisies le plus petit possible avec le plus d'espace entre les lettres pour occuper la place réglementaire. Il est impensable d'imaginer que ceci ne soit pas volontaire.

Par contre contrairement au Plan Local d'Urbanisme (PLU) d'Aulnay-sous-Bois, vous pouvez consulter le dossier en ligne (voir ici).

Le contenu utile de l'avis d'enquête publique

Le dossier est consultable à la mairie d’Aulnay-sous-Bois (93600) place de l’Hôtel-de-Ville du lundi au vendredi de 08h30 à 12h00, et de 13h30 à 17h30, le samedi de 08h30 à 12h30.

Le siège des enquêtes est fixé à la préfecture de Paris (Direction de l’urbanisme, du logement et de l’équipement, bureau de l’urbanisme, 50 avenue Daumesnil, 75012 Paris).
Les observations du public, adressées par correspondance à la commission d’enquêtes, seront envoyées à cette adresse et annexées aux registres d’enquêtes ouverts à la préfecture de Paris. Le dossier d’enquêtes publiques est également consultable sur le site www.cdgexpress.equipement.gouv.fr. Les observations du public peuvent être déposées sur ce site dans la rubrique dédiée aux enquêtes publiques, à l’adresse de la commission d’enquêtes.
La commission d’enquêtes se tiendra à la disposition du public à la mairie d'Aulnay-sous-Bois le jeudi 13 décembre de 9h à 12h.

La commission d’enquêtes transmettra, dans un délai minimum d’un mois, à compter de la date de clôture des enquêtes et au maximum 6 mois après l’ouverture de celles-ci, les dossiers, ses rapports et ses conclusions au préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris.
Une copie des rapports de la commission d’enquêtes sera déposée dans chaque lieu d’enquêtes pour y être tenue à la disposition du public pendant un an. Toute personne intéressée pourra en obtenir communication en s’adressant par écrit à la préfecture de Paris (direction de l’urbanisme, du logement et de l’équipement – bureau de l’urbanisme – 50 avenue Daumesnil 75012 Paris).

Le Parisien: Donnez votre avis sur l'Express Paris-Roissy

Voici le contenu de l'article du Parisien d'aujourd'hui sur cette enquête révélant que deux de nos candidats aux législatives, Philippe Dallier et Alain Amédro s'opposent sur le CDG Express:

Ni leur pétition ni leur manifestations et autres actions de protestation n’auront réussi à faire plier l’Etat. Pourtant, dès aujourd'hui, c'est le stylo à la main que les anti-CDG Express iront
une nouvelle fois manifester leur opposition. Ils ont en effet jusqu'au
21 décembre pour détailler les raisons de leur grogne sur le registre
de l'enquête publique qui débute ce matin dans les mairies de quatorze
communes franciliennes*.

Les habitants pourront ainsi découvrir dans le détail le projet de
train direct Paris-Charles-de-Gaulle. Longue de 32 km, la future ligne
doit relier - au plus tôt d'ici à fin 2012 - la gare de l'Est à
l'aéroport de Roissy. Un projet de 640 millions d'euros qui doit
permettre d'offrir une desserte haut de gamme, digne de la deuxième
plate-forme aéroportuaire d'Europe. Moyennant une quinzaine d'euros et
avec une cadence d'un train tous les quarts d'heure, les voyageurs
gagneront la capitale en vingt minutes, contre une trentaine de minutes
avec le RER B. Le prix du billet, justement, fait réagir Francis
Dubrac, président du Comex (Comité d'expansion économique en Seine-Saint-Denis).
« Cette liaison ne s'adressera pas au Monsieur Tout-le-Monde qui voyage
en low-cost, souligne-t-il. Elle est destinée au monde économique, à
ces gens qui viennent au parc des Expositions de Villepinte,
par exemple, ou encore à Plaine Commune, un territoire qui compte 100
000 salariés aujourd'hui. Devront-ils passer par Paris pour repartir
vers le 93 ? » Le Comex organisera ainsi une délégation auprès du
commissaire enquêteur pour demander que le CDG Express fasse deux
arrêts dans le département et desserve « les pôles économiques ». «
Aujourd'hui, on met le paquet sur CDG sans réfléchir aux moyens
nécessaires pour transporter habitants et salariés. Or les transports
collectifs sont une catastrophe dans le secteur, renchérit Stéphane
Gatignon, maire PCF de Sevran.
La ligne RER B n'a jamais bénéficié d'investissements pendant trente
ans, et on nous dit que la ligne sera réhabilitée dans dix ans ? La
rénovation de cette ligne est obligée pour que le CDG puisse se faire
puisqu'il empruntera les voies. Le vrai enjeu, c'est comment on arrive
à se déplacer dans tout le nord-est de l'Île-de-France. »
 

« Pas un seul arrêt  en Seine-Saint-Denis »

Quant au Vert Alain Amédro, conseiller régional et vice-président du
Stif (Syndicat des transports d'Île-de-France), il reste l'un des plus
farouches opposants au projet. L'élu n'a toujours pas digéré ce qu'il
considère comme « un coup de force » : l'adoption il y a deux ans d'un
amendement proposé par trois députés UMP du 93 (Robert Pandraud,
Jean-Claude Abrioux, Eric Raoult) qui visait à dessaisir le Stif
(Syndicat des transports en Île-de-France) du dossier au profit de
l'Etat. « Pas un seul arrêt en Seine-Saint-Denis,
pas même dans les zones de forte activité économique ! Je continue à
penser qu'il y a mieux à faire sur les 2 voies qui seront libérées
après la rénovation du RER B », regrette-t-il. Au milieu de cette
avalanche de protestations, seul Philippe Dallier, le sénateur-maire
UMP des Pavillons-sous-Bois,
se réjouit de ce projet. « C'est bien que l'Etat ait repris la main,
estime-t-il, et je suis optimiste. C'est nécessaire pour la région et
pour la desserte de Roissy. Ce n'est pas un projet que le Stif devait
financer, parce que cette liaison Paris-Roissy n'est pas du transport
en commun ordinaire. »

* Paris, Mitry-Mory, Le Mesnil-Amelot, Villeparisis, Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis), Aubervilliers, La Courneuve, Drancy, Le Bourget,
Le Blanc-Mesnil, Aulnay-sous-Bois, Sevran, Villepinte,
Tremblay-en-France.


Stéphanie Auguy avec H.S. , C.S. et G.B.
- Le Parisien édition 93 du 19/11/2007

Pour compléter voici le communiqué de presse de M. Amédro sur le sujet.

Hervé Suaudeau

Les commentaires sont fermés.