Les commerçants aulnaysiens fourmillent d'idées actuellement. Dernière en date un projet de "service de conciergerie". Celui-ci offrira plusieurs services (trouver un cordonnier, une baby-sitter, acheter une bouteille de vin...) dont les travailleurs ne peuvent se préoccuper, faute de temps. L'initiative, qui est soutenue par la ville d'Aulnay-sous-Bois et aidée par la Chambre de commerce et d'industrie, sera soumise au ministère du Commerce et de l'Artisanat.
Ainsi, par l'intermédiaire d'un site internet, il sera possible de passer commande auprès de commerçants et artisans aulnaysiens et d'être servi dans les délais les plus brefs grâce à un service de portage qui reste à créer. On évoque le biais d'une société de réinsertion. Avec ce service de conciergerie, de nombreux salariés pourraient ainsi faire leurs courses et bénéficier de services sans bouger de leur bureau.
L'expérience sera d'abord tentée avec les trois plus gros employeurs de la ville : PSA Peugeot-Citroën, L'Oréal et la mairie d'Aulnay-sous-Bois. "Ce sont les cadres qui sont directement concernés", précise Claudine Pressi, l'adjointe au maire chargée du commerce. Les cadres, c'est bien, mais les autres ?
Le dossier préparé par la Fédération des associations aulnaysiennes des commerces, des artisans et des services (Faacas) répond en fait à l'appel à projets lancé par Renaud Dutreil, ministre du Commerce et de l'Artisanat, pour des opérations innovantes destinées à faire école.
Seulement trente dossiers seront retenus au niveau national. Celui de la Faacas est le seul pour la Seine-Saint-Denis. Il sera d'abord transmis par la CCIP à la chambre régionale de commerce et d'industrie, qui transmettra ensuite à la commission nationale. "Nous attendons une subvention de 600 000 € sur les 800 000 € de l'opération", précise-t-on à la mairie. La réponse devrait être connue dans le courant du mois de novembre.
Jérôme Charré