Voici un condensé d'une lettre envoyé par notre Maire au Ministre de l'Intérieur visible sur sa page facebook, exrait:
"Depuis 2014, des résultats probants ont pu être obtenus en matière de tranquillité et de sécurité publiques. Cependant, depuis l’affaire Théo, la tension est palpable entre une partie de la population et les forces de l’ordre.
La Ville a pris ses responsabilités. Elle s’est mobilisée afin de créer les conditions d’une reprise du dialogue...........Aujourd’hui, la sécurité doit être présente et efficace au plus près de chacun. Afin d’atteindre cet objectif, la police de la sécurité du quotidien envisagée par le Ministre doit rentrer dans une logique de coproduction de sécurité avec les autres acteurs de la sécurité du quotidien: Police municipale, services de médiation municipaux, acteurs privés, sociétés privées de sécurité et de gardiennage..."
En gros, notre maire dit avoir "créer les conditions d’une reprise du dialogue" et demande une coopération de tous les intervenants. Pourtant lorsque certains tentaient de réunir policiers et citoyens lors d'espaces de discussion ouvert à tous, les élus ont brillé par leur absence.... Qui sont ces acteurs privés?
La police de sécurité quotidienne, un terme nouveau de notre gouvernement. C'est quelques jours après qu'Emmanuel Macron rappelle sa promesse de créer une police de de sécurité du quotidien. Selon lui, "il ne s'agit pas de "ressusciter" la police de proximité mise en place par la gauche de Lionel Jospin et Jean-Pierre Chevènement mais de "déployer une police mieux ancrée dans les territoires [et] qui connait les populations".
La position du très sarkozyste Bruno Beschizza, ancien syndicaliste policier, peut paraître surprenante quand on sait que c'est justement Nicolas Sarkozy qui avait supprimé cette police de proximité, jugeant que les policiers ne devaient pas être des "travailleurs sociaux". Pour l'entourage du maire d'Aulnay-sous-Bois, il n'y a pas de contradiction, mais une position pragmatique face à une situation "tendue" dans certains quartiers, notamment dans la cité des 3000.
"Il faut "restaurer la confiance" entre habitants et policiers, et leur permettre d’intervenir lors de tournées "pédestres" ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. "Actuellement les policiers ne font plus la différence entre voyous, jeunes et dealers" regrette encore cette source, proche du maire qui espère avec ce nouveau dispositif retrouver des agents qui connaîtront les habitants et vice versa.
[MAJ] Tiré de l'article du Parisien:
"Pour le maire, l’apaisement des tensions dans les quartiers, notamment à la Rose-des-Vents, passe par la « coproduction de sécurité ». « J’entends par là une coordination de la police avec les autres acteurs de terrain liés à la sécurité : police municipale, médiateurs de la ville et sociétés de sécurité privées que l’on embauche sur certains événements, poursuit-il. Les policiers doivent faire confiance à ceux qui connaissent les habitants et le quartier. Cela permettra d’éviter de confondre les voyous et les gens honnêtes. .....Et d’illustrer avec un récent affrontement qui aurait pu être évité, selon lui. Mi-mai, un médiateur a été blessé par un tir de flash-ball lors d’une intervention des forces de l’ordre aux 3000... alors qu’il était dépêché par le patron de la police municipale pour ramener le calme. ....La préfecture de police de Paris se dit « favorable» à un test à Aulnay.»
On s'éloigne du nettoyage au Karcher du mentor déchu de notre maire....La police de proximité, certains y pensaient depuis longtemps...Le chemin sera long aujourd'hui pour renouer ce qui a été détruit.
Source et photo reprise sur la page de notre Maire : https://www.francebleu.fr