La municipalité et la Police nationale veulent mettre en place ce concept souvent décrié.
Il est demandé aux personnes volontaires de s’inscrire pour créer un réseau de surveillance (sans même l’accord des autres administrés).
Il est souvent remis aux personnes qui désirent être référents un document qui ressemble à « un arbre » (organigramme hiérarchique) et demande à ces personnes responsables de bien vouloir se mettre en relation avec les voisins de leur choix de manière à compléter le document distribué.
Les référents ont ensuite pour consigne de prendre des notes lorsqu’ils pourront constater quelque chose d’anormal : le jour - l’heure – renseignements vestimentaires – véhicule (N° d’immatriculation, couleur, marque…).
Ce concept a généré beaucoup de réactions au sein des communes approchées car en plus d’apparaître malsain, il est imposé sans le consentement des administrés. Fort heureusement, beaucoup de communes se sont rétractées. Ce dispositif fait donc scandale et une association a été nouvellement créée dans les Vosges : l’association départementale de lutte contre les dérives sécuritaires (lds88).
Dernièrement, un texte a été déposé à l’Assemblée Nationale par un député du Nord, M. Alain Bocquet. Ce texte réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et dont la mission sera de s’assurer que ce concept est bien conforme à la loi française et aux principes et aux valeurs Républicains (source : www.assemblee-nationale.fr, proposition de résolution N°2210).
L’association tient à clarifier sa position : de son point de vue, pour renouer avec la solidarité dans les quartiers, la « fête des voisins » est une excellente initiative. Aussi, beaucoup de citoyens qui quittent leur domicile demandent naturellement aux voisins de confiance de « jeter un coup d’œil » sur leur habitation ; dans certaines communes il existe même l’opération « tranquillité vacances » qui ne peut être contestée dans le sens où ce sont les forces de l’ordre qui assurent ce service à la demande du particulier. Enfin, n’oublions pas qu’il existe déjà des lois qui imposent à chaque citoyen de dénoncer les crimes ou délits dont il serait le témoin. S’il paraît nécessaire de rappeler aux administrés ces principes de base en réunion publique, en revanche nous ne voyons pas l’intérêt de mettre en place le système « voisins vigilants » qui perturbe à ce point nos consciences.
Source: http://lds88.blogspot.fr
A Herblay où ce dispositif va être mis en place la Ligue des droits de l'Homme pense au contraire que celui ci est de nature à favoriser les penchants malsains et les envies de pouvoir d'un certain nombre de nos contemporains
En conséquence, la Ligue des droits de l'Homme considère qu'il est inutile et dangereux de faire appel aux tendances perverses d'une milice organisée.As t'on besoin d'une organisation municipale pour pratiquer la solidarité et faire vivre la citoyenneté.
A Chinon, l'assemblée générale des nuits debout constituée sur le parvis a préféré envisager de créer des « voisins bienveillants ». Un courrier a été rédigé collectivement et voté à l'unanimité. Il s'adresse au maire et au sous-préfet, dénonçant « une convention signée sans concertation ni vote du conseil municipal ». Dans le collimateur également, « l'opacité autour de la sélection des "voisins vigilants" et le flou entourant les actions menées par ces personnes ». Et de fustiger « un manque de transparence évident », tout en « désapprouvant le rôle dévolu à certains citoyens de surveillance et de contrôle de leur quartier ». Des questions sont aussi posées : motivation, choix de ces "voisins vigilants", leurs missions exactes, rétribution ou non, garantie de l'intérêt général ?
Bref, le collectif prône au contraire « un esprit de solidarité, de bienveillance, d'échange et de partage contre la suspicion et le risque de dégradation des relations découlant d'un tel protocole », dont ils demandent sa dissolution et son abrogation.
A Aulnay, nous ne pouvons que nous poser les mêmes questions. Les Conseils de quartier auront-ils des réponses?
Les syndicats de police sont, eux, loin d'être convaincus par ce concept. Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat de policiers Unité SGP-FO (1er syndicat de gardiens de la paix) y entrevoit plusieurs dérives possibles: le "risque de se faire justice soi-même", de "commettre des erreurs judiciaires" ou de "stigmatiser des gens qui n'ont rien à se reprocher", mais aussi "des risques pour la propre sécurité des citoyens qui peuvent subir des actes d'intimidation ou de vengeance".
Cédric Michel, président du syndicat des policiers municipaux, voit dans ces actions "un contexte de surveillance malsain", une "espionnite".
Source: http://www.huffingtonpost.fr
Une Réponse à “« Voisins vigilants », un concept à risques”
Avec voisins vigilants le pédophile du quartier de Chanteloup serait toujours en liberté ? Je suis favorable personnellement…
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