Vous trouverez ci-dessous un article du Parisien, qui rend hommage à l'entraîneur du club de foot CSL Aulnay, prétendant à la montée cette année en Division Supérieure Régionale (DSR). Mori Paye était l'entraineur adjoint de l'équipe du Sénégal :
"Plus que jamais en course pour la montée en DSR, le CSL Aulnay, 2e après son succès (2-0) devant Le Chesnay, possède un sérieux atout pour atteindre cet objectif. Il compte dans ses rangs un entraîneur d’expérience en la personne de Mori Paye (59 ans).
En 2010, de par son vécu international (21 sélections), le natif de Dakar intègre le staff du Sénégal en tant qu’adjoint de Lamine Ndiaye.
L’ancien pro de Laval dans les années 1980 revient alors à Aulnay-sous-Bois, là même où il avait commencé sa carrière d’entraîneur après des passages à Livry-Gargan, Gournay et Tremblay. Sa mission se veut sociale au sein d’un club qui lui ressemble, avec de nombreux enfants d’immigrés.
Former des hommes
« Il y a une énorme différence entre le très haut niveau et le monde amateur, je pourrais coacher en CFA mais j’ai fait le choix de former des hommes, confie celui qui est arrivé en France en 1979. L’être humain a besoin de valeurs et de règles pour exister. Chez les pros, il n’y a que l’argent qui compte! » Et d’appuyer son propos en revenant sur son histoire avec le Sénégal en 2010 : « Des garçons comme El-Hadji Diouf, Mamadou Niang ou Souleymane Diawara, oublient d’où ils viennent. Avec le staff, on avait fait le choix de les écarter car la sélection, c’était des vacances pour eux. » Pour l’entraîneur du CSL ex-défenseur central qui a raccroché les crampons en 2003 à l’âge de… 49 ans, le plus important n’est donc pas de former des footballeurs mais des hommes.
« Tout le monde ne sera pas footballeur mais tout le monde deviendra un homme, garantit Mori Paye. C’est mon rôle de leur montrer et de leur faire prendre conscience que l’on peut réussir même si l’on n’est pas français d’origine et que l’on vient de banlieues. » En attendant d’être candidat à la tête de la sélection sénégalaise « pour aider on pays et faire fructifier sa double culture avec les bi-nationaux. » « pour aider [mon] pays » et faire fructifier [ma] double culture avec les binationaux ». Mais pour l’heure, il y a une montée en DSR à viser avec Aulnay."
Source et image : Le Parisien du 14 mars 2012