Victime d'un incendie en avril 2011, les habitants et riverains du 12 rue des Aulnes (quartier de Mitry) ont également subi les "nuisances" d'un trafic aujourd'hui démantelé. Dans un article du Parisien que vous trouverez ci-dessous, nous apprenons que 3 personnes ont été déférées au parquet de Bobigny. Il s'agissait d'un trafic juteux, puisqu'une des personnes impliquées était devenue propriétaire d'une boulangerie à Bondy.
a noter qu'il est dommage que le Parisien ne sache pas que ce quartier ne s'appelle plus la cité des Mille-Mille.
"5 M€ d’avoirs criminels saisis en 2011
Trois personnes un couple et son fils soupçonnés de blanchiment d’argent ont été déférées hier au parquet de Bobigny. Cette famille, domiciliée à la cité des Mille-Mille, à Aulnay-sous-Bois, est soupçonnée d’avoir acheté une boulangerie à Bondy avec de l’argent issu du trafic de drogue.
Le père de famille, gardien d’immeuble au 12, rue des Aulnes, aurait notamment facilité le trafic en ouvrant les caves aux dealeurs. Il aurait également été rémunéré pour « sa discrétion ». Tous trois ont été arrêtés le 9 janvier dans le cadre du plan de lutte contre les stupéfiants par les policiers du GIR (groupe d’intervention régionale) de Seine-Saint-Denis et les services départementaux de la police judiciaire.
Au cours de cette affaire, les enquêteurs du GIR ont saisi 370000 € « d’avoirs criminels ». Les premiers 370000 €, en fait, d’un « pécule » dont les policiers et la justice de Seine-Saint-Denis entendent bien décupler encore les montants, comme cela a été le cas en 2011 dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée. L’an dernier, les opérations du GIR 93 ont ainsi permis de saisir 5,12 M€, dont 4 M€ d’avoirs immobiliers. C’était près de 4 M€ de plus que l’année précédente, et le signe, selon la procureur de Bobigny, Sylvie Moisson, qui participait hier à l’audience solennelle de rentrée, que cette lutte contre le trafic de stupéfiants est « naturellement la toute première priorité ».
« Par l’ampleur des profits illicites qu’il génère et par son mode d’organisation, ce trafic sape les bases même de notre société, il corrompt tout dans son sillage », s’emporte la magistrate en évoquant cette « entreprise de destruction froide et cynique de la jeunesse ». Et de rappeler quelques chiffres : « Un point de deal de hall d’immeuble peut rapporter jusqu’à 15000 € par jour. Les guetteurs mineurs sont rémunérés à hauteur de 100 € ou 150 € par jour… Comment écarter ces gamins du danger de ces profits immédiats et faciles? »"
Source et image : Le Parisien du 21 janvier 2012.