Le Conseil d'administration du Syndicat des Transports d'Île-de-France (STIF) s'est réuni mercredi 20 septembre sous la présidence de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Île-de-France.
Au cours de ce conseil, la question du RER B relancé par l'association des maires récemennt était à l'ordre du jour. Le projet RER B Nord + qui prévoit notamment des trains monibus à la régularité proche d'un métro, d'un réhaussement des quais pour l'accessibilité des personnes handicapées, mais qui occulte le double tunnel entre Gare du Nord et Châtelet pour séparer les RER B et D sur cette portion.
Alain Amédro, conseiller régional et municipal Verts, a rappelé "l’urgence du RER, qui doit être rapide, volontaire et transparente. Les conditions de transports ont été particulièrement difficiles cet été, voire scandaleuses: chaleur suffocante provoquant des malaises en série, irrégularité maximum, horaires d’été inadaptés aux nouvelles habitudes des Franciliens entraînant des trains bondés..."
"Le schéma RER B+ n’est acceptable que si: le niveau de fiabilité est assuré, le matériel roulant est rénové (accueil, accessibilité aux PMR, réfrigération, informations embarquées…), les sillons libérés sont utilisés pour répondre aux besoins des usagers des départements franciliens et picards.
Alain Amédro a proposé que "dans un premier temps et rapidement, une étude soit menée sur l’utilisation des sillons afin de définir les besoins et les moyens nécessaires pour y répondre ; et que l’offre sur le tronçon Paris-Gare du Nord-Aulnay-sous-Bois (en direct)-Mitry-Crépy en Valois doit être renforcée ".
En effet, le coût des infrastructures est estimé à 235,1 millions d'euros et celui de la rénovation du matériel roulant est compris entre 145 et 240 millions d'euros + 10 millions d'euros pour la rénovation des MS61 nécessitée par le transfert des trains de la ligne A vers la ligne B.
La région Île-de-France réclame 100 millions supplémentaires. D'autant que le projet de liaison express entre Paris et Roissy avance. "La situation est dangereuse", explique au Parisien Serge Méry, vice-président chargé des transports à la région, qui a reçu hier des élus de Seine-Saint-Denis à ce sujet. Parmi eux Stéphane Gatignon, le maire (PC) de Sevran, qui s'interroge : "Aujourd'hui, le Stif s'engage pour 130 millions d'euros et l'Etat 70 millions ! Comment va-t-on financer les travaux ?" Même son de cloche de l'autre côté de l'échiquier politique : « Il faut que ce projet soit prioritaire. Nous le disons depuis des années », commente ainsi Roger Karoutchi, patron de l'opposition UMP au conseil régional.
"Pourtant, tout est prêt. Les marchés pour la rénovation sont passés. Les appels d'offres ont été lancés", explique Laurent Fourtune. De nouveaux arbitrages budgétaires doivent avoir lieu d'ici le 15 octobre entre l'Etat et la région afin de trouver enfin un accord de financement. Les premiers coups de pioche pourraient ensuite commencer dès le début de l'année 2007 à la gare de Mitry. Dans le meilleur des cas, l'ensemble du projet, lui, ne sera pas bouclé avant 2012. Bref, c'est pas pour demain !
Jérôme Charré
2 Réponses à “Ca coince encore pour le RER B”
utilisateur comme des centaines de personnes du RER B, je peux vous dire qu’il est vrai que les conditions de voyage se dégradent, je dirais de jour en jour. Comment la SNCF justifie-t-elle une hausse du billet tous les ans alors qu’aucune mesure n’est prise pour améliorer les conditions de transport ? est il normal que certaines villes se soient desservies quasiment que 4 fois par heure alors que d’autres plus de 12 ? (le nombre d’habitants de certaines villes n’est pas correctement pris en compte) chaleur étouffante, aucune aération, on voyage debout serrés les uns contre les autres ! inadmissible ! il faudrait que les responsables RATP et SNCF descendent de leur bureau et qu’ils voient comment ça se passe sur les quais, ça ne peut plus durer, j’en ai marre de rentrer en sueur chez moi tous les soirs pour rien ! plusieurs soirs des groupes de personnes se plaignent aux conducteurs qui ne veulent rien savoir ! je dis bravo ! qui a le droit de faire de la publicité pour nous faire voyager le train et les transports en commun ? il faudrait revoir leurs copies ! elles sont belles les phrases des agences de communication, il faudrait maintenant les appliquer en y mettant les moyens ! je rappelle que le billet augmente chaque année de prêt de 2 %, payer 80 € pour 4 zones et voyager dans ces conditions, je trouve cela scandaleux, et je ne dois pas être le seul. J’ai peur également pour l’avenir que le billet augmente encore de façon significative si les rames sont changées ! c’est toujours les mêmes qui paient le prix fort. Je viens à m’en vouloir d’avoir trouver un boulot sur paris !
Le prix du billet ou de la carte orange est fixé pour l’échelon régional (et donc pour les investissements réalisés sur l’ensemble de la région), mais il tient compte aussi de l’inflation.
Néanmoins, il est vrai que le RER B souffre d’un sous-investissement chronique par rapport au RER A, lui aussi géré conjointement par la RATP et la SNCF.