Pour préparer la réunion publique sur le PLUI du 5 décembre salle St Exupéry, nous vous convions
le mardi 5 novembre, salle Dumont au 1er étage, à 20h
Pour ceux (sans doute très nombreux) qui ne pourront se rendre dans cette zone excentrée et inhospitalière de la ville, cette réunion sera utile pour nourrir l’avis à déposer sur le registre numérique du site de Terre d’Envol, du 25 novembre au 26 décembre. Beaucoup s’interrogent sans doute : à quoi bon ?
Or connaître le PLUI (https://plui.paristerresdenvol.fr/, puis : médiathèque), c’est comprendre ce qui se joue à Aulnay, entre urbanistes et politiques.
Les réunions de concertation sur la Zac Centre Gare ont été très éclairantes. Les urbanistes (le Directeur de la Stratégie Urbaine d’Aulnay-sous-Bois et la représentante du bureau d’Études Arcadis) sont des professionnels qui ont une vision d’ensemble de la ville, mais singulièrement abstraite. Les politiques n’ont pas de vision du tout, et parlent le langage des promoteurs. On a bien pu percevoir cette divergence à propos de deux constructions.
1/L’immeuble de la Rue Jules Princet, qui condamne par rétrécissement tout aménagement (bus en site propre, piste cyclable et végétalisation) de cet axe structurant, et qui en raison de ses vices de construction, restera longtemps inachevé avant démolition partielle, une énorme verrue dans notre paysage urbain :
À la première réunion de concertation sur la ZAC Centre Gare, le Directeur de la Stratégie Urbaine déplore sa construction, évidemment en contradiction avec tout projet urbanistique cohérent.
Les politiques gardent un silence éloquent. On voit bien là qui décide, au coup par coup.
2/L’énorme immeuble de la rue du Docteur Roux, bientôt complété par son jumeau place de la Gare :
le Directeur de la Stratégie Urbaine dit que la présence d’immeubles de grande hauteur lui paraît logique à cet endroit. Il n’a pas tort, il y en a déjà place de la gare. Mais il méconnait complètement l’exaspération des Aulnaysiens, qui déplorent l’accumulation au long de trottoirs étroits de grands immeubles et leur effet de couloir, avec l’obscurcissement et l’accumulation du bruit et de la pollution, et surtout l’agression que ce mastodonte d’une hauteur inégalée représente sur l’horizon de la ville.
Le politique (le second adjoint) expose les contraintes de la théorie du « cœur d’ilot », où il faut préserver un espace vert, en pratique une pelouse séparant de quelques mètres les fenêtres de bâtiments identiques. Et de nous expliquer que si l’on construit en retrait, il n’y a plus de « cœur d’ilot », montrant par là son indifférence au sort des piétons et à la circulation dans la ville. Il est clairement du côté des promoteurs :
maximiser le profit sur le maximum d’espace. Et d’ajouter : c’est la faute à Madame Duflot, dont la loi de 2013 imposait de construire, en passant sous silence que le même objectif vient d’être adopté dans son Schéma Directeur par la Région présidée par Madame Pécresse, sa camarade de parti.
Les organisations environnementales, comme FNE dont Aulnay Environnement est adhérente, se sont opposées à cet objectif de 70 000 logements par an. Construire, mais pas autant, et pas n’importe comment.
Le PLUI, préparé par les services de l’Urbanisme, ne permet plus certaines aberrations dues à l’appétit des promoteurs et au laisser-faire des politiques aulnaysiens, comme les rez-de-chaussée au ras du trottoir (ex rue Charcot), ou les constructions sans la moindre surface en « terre pleine ». Certes, il est rempli de défauts dénoncés par la MRAE (cf. Avis rendus sur plans et programmes de la MRAe Île-de-France en 2024 ) et connaîtra probablement un avis défavorable du commissaire-enquêteur, mais il est aussi rempli de bonnes intentions que les politiques auraient dû mettre en œuvre depuis longtemps.
Avoir un avis sur le PLUI, c’est pouvoir avoir des arguments pour démontrer aux politiques qu’ils ne
respectent dans leur aménagement « au coup par coup » aucune logique urbanistique décente.
Pour mettre fin à ces aberrations permises par le PLU votés par la première équipe Beschizza, il faut obtenir du Maire, en attendant d’avoir un PLU conforme au nouveau PLUI, UN SURSIS À STATUER SUR LES PROCHAINS PERMIS DE CONSTRUIRE, qui, s’ils poursuivent sur la même lancée, vont créer un fait accompli qui rendra impossible un aménagement de la ville cohérent et conforme à l’ intérêt général.
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