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Le verdict est loin de satisfaire tout le monde et Le Parisien qui a enquêté le montre :
« Au vu du délibéré, on pouvait craindre que des violences urbaines éclatent », confiait un haut fonctionnaire. La présence policière a donc été accrue pour une nuit « sans le moindre incident », indiquait-on dans les services de la préfecture le lendemain matin. (...)
« Le verdict, il ne surprend personne », confie celui qui a toujours vécu dans le quartier. Sous entendu : l’absence de prison ferme pour les policiers impliqués dans ces violences. « Même dans l’affaire Nahel (tué le 27 juin 2023 à Nanterre), le policier n’est pas en prison (l’auteur du tir a été remis en liberté le 15 novembre), poursuit le quadragénaire. Alors, pour l’affaire Theo, ils n’allaient pas aller en prison non plus, estime-t-il, un brin fataliste. Ok, il y a une condamnation, mais est-ce que c’est à la hauteur de ce qu’il a vécu ? Sa blessure, elle est à vie… »(...)
Le verdict ne satisfait pas, non plus, la députée (LFI) de la circonscription d’Aulnay, Nadège Abomangoli. « Une vie détruite ne vaut que des peines de 3 à 12 mois avec sursis…, a-t-elle écrit sur le réseau social X (ex-Twitter). Nos demandes légitimes de justice face aux violences policières ne débouchent que sur des crachats au visage des victimes. »(...)
Militant associatif incontournable à Aulnay, et proche de la famille de Théo, Hadama Traoré prône, lui, l’apaisement : « Il ne faut pas confondre les militants et les habitants de nos quartiers, prévient-il. Si vous interrogez la grande majorité des habitants, on est content de la décision, confiait-il samedi par téléphone.