En juin, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a adressé une note à Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, pour que la lutte contre ce phénomène dans « les lieux les plus touchés » s’intensifie. Gérald Darmanin demande entre autres de « saisir systématiquement les deux-roues et quads pouvant servir à commettre les rodéos » qu’il qualifie d’« insupportables pour nos concitoyens ».(...)
En petite couronne, c’est en Seine-Saint-Denis que les rodéos ont majoritairement lieu selon les chiffres de la préfecture de police. 46 % des faits sont recensés dans ce département contre 8 % dans les rues de Paris. (...)
Pour contrer les rodéos et procéder à des saisies, les forces de l’ordre doivent généralement repérer les lieux de stockage et aller chercher les deux-roues. (...) "On n’intervient pas directement quand on constate les infractions. Il y a toujours la crainte que le jeune ait un accident ou qu’il fauche une personne. "(...)
La principale arme des policiers, c’est la saisie des deux-roues. Sans moto, pas de rodéo. Depuis août 2020, les policiers ont saisi dans les départements de grande couronne 343 deux-roues, soit presqu’un quart des 1466 confiscations au niveau national.(...) « On ne prend de risques ni pour les fonctionnaires, ni pour les habitants, ni pour les motards eux-mêmes. C’est une consigne nationale qui est régulièrement rappelée et avant tout des drames que l’on veut éviter » (...)
Après l’accident de 2007, les éducateurs de Gonesse, la ville voisine, avaient eu l’idée d’emmener les jeunes adeptes de vitesse et de roue arrière suivre un stage sur l’illustre circuit Carole, encadrés par des professionnels d’une moto-école. (...)On n’a pas vu de changement de comportement significatif », confient des financeurs.(...)
Côté répression, le commissariat de Sarcelles, dont dépend Villiers-le-Bel, était l’un des premiers à expérimenter les nouvelles brigades anti-rodéos.(...) "Quand les motos tournent, un policier reste en veille pour identifier les auteurs, voir où sont stockés les engins. Ça a l’air de plutôt bien fonctionner. "(...) Leurs enquêtes s’appuient aussi sur un travail de renseignement et de partenariat avec la police municipale et les bailleurs sociaux.(...) Les conducteurs en infraction peuvent parfois être identifiés grâce à la vidéo même si certains l’ont compris et mettent désormais les casques, « pas pour se protéger mais pour cacher le visage », avance un enquêteur. Dans le cas contraire, les motards, « connus des services » selon l’expression consacrée, peuvent être cueillis chez eux.
Extraits d'un article du Parisien
Faits divers, Île-de-France, Sécurité
18 août, 2021 à 10:43 | Posté par Jean-Louis Karkides
Cet article a été posté le mercredi, août 18th, 2021 a 10 h 43 min et est classé dans Faits divers, Île-de-France, Sécurité. Vous pouvez suivre tous les commentaires de cet article via ce flux RSS 2.0.
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