Mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade
Près de 12 ans d'espérance de vie en plus quand on habite le 16e arrondissement de Paris plutôt qu'à Jouarre (Seine-et-Marne)! C'est l'un des enseignements chocs de l'étude inédite commandée par l'agence régionale de santé (ARS) sur les 1287 communes franciliennes et que nous dévoilons en exclusivité. Cette étude, particulièrement détaillée, a été réalisée en partenariat avec l'Observatoire régional de santé (ORS), l'Institut Paris Région et le conseil régional.(...)
Dans cette petite commune rurale (4437 habitants), l'écart est pire encore pour les femmes, qui vivent en moyenne 79,4 ans, alors qu'elles atteignent 92,2 ans en moyenne au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), soit presque 13 ans de plus !(...)
Mais comparer les communes entre elles ne suffit pas. C'est pourquoi l'étude de l'Observatoire régional de santé s'attache à synthétiser, pour chaque commune, les principaux indicateurs d'une multitude de bases de données, accessibles via une carte francilienne interactive en ligne sur le site de l'ORS et celui de l'Institut Paris Région.
Aux côtés de l'espérance de vie et de la mortalité précoce, on découvre la part de la population exposée à une pollution de l'air, de l'eau, des sols ou au bruit, les profils sociodémographiques des populations, les contextes de vie, les niveaux d'offre et d'accès aux soins, les principales causes de décès, la prévention et l'accessibilité aux services urbains comme aux activités physiques…(...)
Mais comment cette mine d'informations peut changer la donne ? « Si on veut développer des partenariats avec les collectivités locales, il faut que tout le monde dispose de données faciles à trouver et interprétées de façon scientifique », explique Luc Ginot, directeur de la Santé publique à l'ARS. Une façon de « donner aux communes les moyens de comprendre ce qu'il se passe chez elles et de se repérer en se situant par rapport à ses voisines de son EPCI (NDLR : établissement public de coopération intercommunale) et à la région », poursuit-il.(...)
Un « bon outil » attendu avec impatience par les élus locaux. « On a souvent du mal à obtenir des chiffres, alors pour une fois qu'une administration travaille à livre ouvert, on ne peut que s'en réjouir », s'enthousiasme Olivier Klein, le maire (DVG) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Extraits d'un article du Parisien