Fin du ticket de métro, pas que des avantages…

Avec l’arrêt de la vente de ce titre, c’est tout un pan de l’histoire des transports en commun franciliens qui disparaît.

 « Ce bout de carton » aura marqué l’histoire de Paris

Dès l’inauguration de la première ligne de métro, le 19 juillet 1900, les voyageurs ont en effet le choix entre le ticket à l’unité ou en souche. À l’époque, pas de machines à tourniquet pour valider son sésame. (...) En arrivant sur le quai, les usagers devaient alors faire poinçonner leur titre de transport par un agent immortalisé par l’artiste Serge Gainsbourg à travers sa chanson « Le Poinçonneur des Lilas ».(...) Sur le ticket sont inscrits le nom de la compagnie, la classe (la première disparaîtra en 1991), le prix et la date de délivrance.

À partir de 1925, en revanche, une grande lettre apparaît sur le ticket. En 1968, on passe aussi à une étape différente, avec les premiers essais du ticket magnétique et sa bande marron au milieu.(...)Les premiers tourniquets font leur apparition et, pour acclimater les usagers à ces machines, des modes d’emploi leur sont distribués.(...) Les derniers poinçonneurs, eux, disparaîtront en 1975. Ceux qui restent se reconvertiront en agents de station. La même année, les usagers voient débarquer un nouvel objet dans leurs portefeuilles : la carte orange, le premier passe multitransport.

En 1991, la première classe est supprimée dans le métro (elle disparaîtra du RER en 1999)

Le sésame magnétique n’est plus en vente à partir de ce mercredi 5 novembre.

À cette date, l’emblématique rectangle de carton de 6,5 x 3 cm, muni d’une bande magnétique depuis 1973, rejoindra alors le rayon des objets souvenirs… sauf pour ceux qui ont fait leur stock par anticipation. (...) Cette transition s’inscrit dans la stratégie de dématérialisation d’Île-de-France Mobilités. L’objectif affiché : « Simplifier les déplacements, réduire les files d’attente et permettre l’achat et la validation via smartphone. » (...) Les tickets en carton T + (valables seulement dans le métro, le RER à Paris et dans le bus) et les billets origine-destination (réseau SNCF) resteront encore utilisables quelques mois, jusqu’au 1er juin 2026.

Il est donc conseillé d’utiliser vos vieux tickets d’ici là, ou bien d’aller dans une boutique Navigo, RATP ou SNCF pour les échanger sur un passe rechargeable Easy. (...) En revanche, si vous ne possédez pas de carte Easy, celle-ci ne sera pas offerte : il faudra débourser 2 euros pour l’acquérir. Le chargement des titres sur smartphone n’est pas possible.(...) Beaucoup de visiteurs de passage en Île-de-France ignorent encore qu’il est possible d’acheter des titres et de valider avec leur smartphone.

« Komplex ! » : Des usagers de passage un peu perdus

Presque tous les voyageurs — non Franciliens — qui se présentent devant les guichets et les distributeurs automatiques de la RATP font la queue pour acheter des « tickets papier » pourtant désormais introuvables.   François, qui vient de Clomar, tient dans sa main deux badges Navigo Easy qu’il vient d’acheter puis de créditer au distributeur. « J’aurais préféré des bons vieux tickets », explique-t-il en s’agaçant de devoir payer (2 euros) la carte support des titres de transport dématérialisés.

Source : Différents articles du Parisien