L'association "Aulnay Environnement" nous communique cet avis qui met à mal le PLUi (Plan Local d'Urbanisme intercommunal) tel qu'il a été présenté par notre territoire:
Réglementairement sollicitée par l’Établissement Public Territorial (EPT) Terres d’Envol dont notre Maire est président, La MRAe (Mission Régionale d’autorité Environnementale) relève un certain nombre de faiblesses dans le Plan Local d’urbanisme Intercommunal en cours de finalisation.
- L’absence d’Orientation d’Aménagement et de Programmation sur le thème de la Santé « pour répondre aux attendus d’un urbanisme favorable à la santé. » Chacun jugera.
- 3 projets de Data Center sont prévus sur le territoire, qui devraient consommer une énergie considérable : 105 MW pour le projet de Tremblay-en-France, 200 MW pour celui de Dugny, 240 pour celui d’Aunay-sous-bois. La chaleur produite par ces trois équipements « pourrait s’approcher de 25 MW/th, ce qui permettrait de chauffer entre 200 000 et 250 000 logements ». Or rien ne semble envisagé par le PLUI pour récupérer cette chaleur, l’accent étant mis sur la géothermie, sans que l’EPT donne d’informations « montrant un meilleur coût pour un système d’énergie géothermique ».
- Rien non plus sur des contraintes posées à l’implantation des Data Centers, alors que les documents d’ubanisme ont toute latitude pour préciser des règles spécifiques à ce genre de projet. Rappelons quelques-uns des critères identifiés par l’Institut Paris Région : favoriser la mixité programmatique (restauration, bureaux, coworking, etc.), adapter l’offre en accessibilité (parking vélos/voitures, transports en commun, etc.), limiter au maximum l’imperméabilisation des sols, intégrer des systèmes de refroidissement performants et écologiques, favoriser les mutualisations énergétiques (récupération de chaleur, stockage d’électricité, etc.).
- Les pollutions sonores : la MRAe rappelle que le PLUI doit indiquer comment il doit limiter les impacts du bruit, nuisible à la santé. Les mesures faites pour un projet « doivent tenir compte des nuisances générées à l’intérieur des locaux fenêtres ouvertes et dans les espaces de vie extérieurs. » (Selon l’OMS, inférieurs pour le trafic routier à 54 dBL en journée). On pense évidemment ici aux différents projets aulnaysiens sur la rue Jules Princet.
- Absence d’un OAP climat, avec « incitation à l’utilisation de matériaux bio-sourcés, recyclés ou bas carbone » afin que les maîtres d’ouvrage exposent comment ils ont veillé à favoriser une conception optimale de leurs bâtiments afin de limiter les recours à des système de ventilation, de climatisation et de chauffage ». La bibliothèque Jules Verne, l’un des rares nouveaux équipements dont peut s’enorgueillir notre municipalité, répondrait-elle à ces préconisations ?
- Concernant la mobilité, la MRAe attend de voir « analysée la circulation vers les gares les plus proches, actuelles ou futures liées au Grand Paris Express ». On voit comme à Aulnay, ce problème est pris à bras-le-corps sur l’axe Jacques-Duclos/ Jules Princet / Anatole France. Et que dire du Carrefour de L’Europe !
- Sur la biodiversité, la MRAe attend du maître d’ouvrage, en particulier sur les ZAC (Zone d’Aménagement Concerté, comme celui actuellement en concertation sur le Centre Gare d’Aulnay) qu’ « un examen rigoureux des conditions de protection et de recréation de la biodiversité et des conditions de son épanouissement soit présentées. » Dans cette perspective, le sort des arbres face à la poste, rue Jeanne d’Arc doit impérativement être pris en compte.
- Pour le paysage : Le PLU doit nécessairement examiner les enjeux d’intégration paysagère des projets à une échelle multiscalaire ( = différentes échelles)Le dossier devrait expliciter et montrer le parti d’aménagement du point de vue de l’impact sur le paysage. Ainsi, lorsque des secteurs sont appelés à muter, une évaluation des volumes autorisés et de leur insertion dans le paysage environnant, non seulement par des perspectives et des photomontages, mais aussi par des coupes, des coupes perspectives et des axonométries, avant/après, intégrant le contexte a un intérêt pour déterminer si le projet vient en rupture ou non avec le paysage initial, ce qui peut être justifié.
C’EST LA COMMUNICATION DE CES DOCUMENTS À TOUS LES CITOYENS QU’AULNAY ENVIRONNEMENT RÉCLAME !