René-Augustin Bougourd, bien connu du milieu associatif fait le bilan ci-dessous de son mandat:
Texte lu en préambule au Conseil de Quartier des Prévoyants le 15 décembre 2022
Élu rapporteur du Conseil de Quartier des prévoyants à la séance du 28 septembre 2021, l’objectif que j’ai essayé d’attendre était de voir fonctionner le Conseil de Quartier comme défini par son règlement voté en conseil municipal en 2014, c’est-à-dire comme une assemblée d’habitants qui débattent entre eux et construisent des propositions à discuter ensuite avec la municipalité.
J’ai demandé à connaître la liste des Conseillers pour pouvoir m’entretenir avec eux. Je n’ai jamais pu avoir cette liste, et à ce jour aucun aulnaysien de base ne peut savoir qui est conseiller de quartier, hormis les services municipaux et les élus.
Selon le règlement, il devrait y avoir 8 réunions du conseil, plus deux réunions plénières. Il n’y a eu que trois réunions, toutes plénières : 28 septembre, 9 décembre 2021, 29 mars 2022. Seule la première a fait l’objet d’un compte-rendu diffusé à tous. Pour la troisième réunion, j’ai envoyé un compte-rendu aux quelques personnes qui ont bien voulu me communiquer leur adresse mail.
Je dois donc conclure à mon échec.
Un élément positif toutefois: j’ai demandé l’organisation d’une réunion de préparation réunissant le rapporteur, le secrétaire et des élus référents. Pour la réunion de décembre, je n’ai pas pu l’obtenir, mais pour mars, cela fut le cas. Il semble qu’à présent, cela soit acquis. Si j’ai bien compris, il s’agira de décider entre ces quelques personnes de l’ordre du jour.
On peut espérer que seront mis à l’ordre du jour des sujets cruciaux pour l’avenir du quartier, ce que j’avais demandé à la réunion du 9 décembre sans l’obtenir : le projet d’une centaine de logements pour une résidence senior sur le terrain de la Crois Blanche, le déplacement de la Marie annexe et l’aménagement de la ferme Garcelon, la disparition de l’Espace Averino au profit d’un programme immobilier de 200 logements. Il me semble que c’est la fonction du Conseil de quartier d’être partenaire d’une concertation et comme l’indique le site de la mairie, d’être « une force de proposition » pour les projets de construction et de démolition concernant le quartier.
Je voudrais ajouter un autre fait positif : le projet que j’avais présenté au conseil de quartier du 29 mars 2022, dans le cadre du budget participatif proposé par le département, a été accepté : la façade du collège Le Parc donnant sur l’avenue du 14 juillet sera ornée de grandes reproductions de cartes postales anciennes représentant la même rue à l’orée du XXe siècle. Je remercie tous les habitants qui ont voté pour ce projet. Ce projet correspond parfaitement, dans sa modestie, au rôle que peut aussi jouer un conseil de quartier : faire des propositions pour l’amélioration de notre vie quotidienne. Disposer d’un budget même modeste (le projet Le Parc est évalué à 10 000€, et les 6 projets défendus par les Aulnaysiens de différents quartiers ne dépassaient guère 15000€) est un élément décisif pour qu’un conseil de quartier fonctionne comme une assemblée de citoyens qui se parlent, et non comme un simple bureau des doléances.
J’ajoute pour conclure que je ne souhaite pas me représenter à cette fonction.
D’abord parce que je ne veux pas que l’on puisse m’accuser de pratiquer le mélange des genres. Je suis président d’une association, Aulnay Environnement, qui a mis en route contre le projet Croix Blanche une procédure de recours administratif*, avec une autre association, QCBE, bien connue pour avoir déjà lutté en son temps contre le projet de l’équipe Ségura. Ce recours qui suspend les travaux devrait offrir ce qu’avait promis M. Cannarozzo, c’est-à-dire le temps d’une vraie concertation avec les riverains sur un projet dont nous ne contestons pas la légitimité, mais l’ampleur et la forme.
Enfin les réunions de l’année dernière, et celles de cette année dans les autres quartiers ont été pour moi bien trop pénibles, parfois dans une atmosphère de franche hostilité. Mon tempérament passionné ne me permet pas d’écouter sans mot dire des contrevérités et d’entendre répéter en boucle les mêmes réponses dilatoires. C’est pourquoi, pour que chacun puisse profiter tranquillement de ce qui n’est qu’une sorte de conférence de presse, je me retire à présent.
* Un résumé de l’argumentaire de ce recours, qui pointe toutes les lacunes et les irrégularités du permis de construire, sera ultérieurement l’objet d’un communiqué