Solidarités, Transports

Nous pourrons bientôt descendre de bus entre deux arrêts en grande banlieue la nuit

20 novembre, 2020 à 9:11 | Posté par

Un plus pour notre sécurité

Photo: lci.fr

Déjà en service sur certaines lignes de notre ville, la possibilité sera généralisée en Île-de-France.

« La nuit, il n'y a personne, c'est le désert de chez désert! Pour rentrer chez moi à pied depuis l'arrêt de bus, je longe un bois. C'est mal éclairé à cause des arbres et il faut que je remonte la piste cyclable, dans le noir. » Carinne, une habitante de Sevran (Seine-Saint-Denis), redoute les cinq dernières minutes de son trajet jusqu'à son domicile. (...)

« J'ai découvert cette possibilité en début d'année par le biais d'affiches que le transporteur avait placardées et qui indiquaient qu'on pouvait choisir où s'arrêter la nuit en prévenant le conducteur, explique-t-elle. Depuis, je l'ai utilisée plusieurs fois. Ça me permet d'être déposée à cinquante mètres de chez moi ! »(...)

Mais pas de miracle, il ne suffira pas de vous lever de votre place dès ce soir, pour que le machiniste vous dépose entre deux arrêts. La mise en œuvre de ce dispositif relève en effet des autorités organisatrices des transports qui en détermineront, avec les exploitants, les modalités pratiques.(...)

La mise en pratique du décret inquiète cependant certains machinistes, comme l'explique Ahmed Berrahal, représentant syndical CGT et chauffeur de bus à la RATP. « Pour des questions de sécurité, on ne peut pas faire descendre les usagers n'importe où. S'il y a un accident, on rejettera la faute sur le conducteur, s'alarme-t-il. (...)

L'exploitant Keolis a également essayé en grande banlieue le dispositif durant un semestre. « C'est une durée un peu courte pour que les gens s'approprient le concept et osent y recourir, analyse Ronan Kerloc'h, directeur de réseau CIF-Keolis. Il faut davantage de communication aussi. Mais on est persuadé que l'idée répond à une vraie attente. »

Un constat que partage Rémi Coppola, responsable de la régulation des bus chez TRA-Transdev : « L'enjeu est qualitatif, plus que quantitatif, juge-t-il. C'est un service en plus. »

Extrait d'un article du Parisien

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