Ceci n'est pas la suite du reportage sur la visite de l'usine, nous le reprendrons plus tard.
Pour justifier le fait que la mairie ait caché aux habitants avant l'élection l'installation de cette usine anciennement Seveso, l'adjoint au développement économique Franck Cannarozzo nous a envoyé un courrier que nous avons publié ici. Celui-ci explique que "la loi électorale empêchait la municipalité de faire une quelconque publicité sur ce projet, comme tout autre, durant la période allant de septembre 2019 à mars 2020". M. Cannorozzo ne pouvait pas ignorer que tout le monde aura compris que la mairie a été empêché de parler de se projet quand elle a pris sa décision ce qui constitue à minima une tromperie et ce que nous considérons comme un mensonge très probable.
Une règle électorale à géométrie variable
Sur le papier cela peut être vrai. Hélas, cela n'explique pas pourquoi la municipalité s'est permise de faire des annonces pour d'autres projets (plus valorisants, il est vrai). Outre l'annonce peu crédible de l'ouverture de la nouvelle piscine à l'été 2020, elle n'a pas hésité à violer cette règle qui lui sert aujourd'hui de défense quand cela l'arrangeait.
Là encore on pourrait nous arguer, que ce n'est pas la municipalité qui s'exprime dans cet exemple, mais l'association qui a fait la campagne du maire sortant. Mais l’ambiguïté n'est pas à lever de notre part, la réponse de M. Cannarozzo était bien pour justifier le silence de la majorité qu'elle soit municipale ou candidate à sa réélection.
La mairie aurait déjà donné son feu vert à Chimirec au printemps 2019
Mais la preuve de ce que nous appelons probable mensonge vient de la date de rédaction du dossier d'enquête publique. Les milliers de pages du dossier qui a été déposé en février 2020, on commencé à être rédigé un an avant. Nos sources sont formelles. En conséquence, au printemps 2019, la mairie avait déjà donné son feu vert à Chimirec et l'a caché jusqu'en juillet 2020. Cette information capitale est cachée dans la réponse que fait l'adjoint lorsqu'il justifie le silence durant la campagne électorale car le projet, pourtant décidé avant, n'a jamais été évoqué publiquement. Cette tromperie est opérée par ce que nous considérons un mensonge par omission.
Plus grave, ce probable mensonge a été produit par Franck Cannarozzo avec un courrier de droit de réponse qui nous menaçait judiciairement pour faire publier cette information qui induit, selon nous, volontairement une fausse réalité dans la tête du lecteur.
L'argument pour justifier le silence d'Oxygène était-il fallacieux?
Enfin, pour justifier que le journal Oxygène ait caché la date de l'enquête publique aux habitants, une seconde justification était avancée par M. Cannarozzo : "Les dates exactes de tenue de cette enquête publique n'étaient pas encore connues lors de la mise sous presse", affirmait-il. Oxygène paraissait début septembre et l'enquête publique commençait le 14. Le journal renvoyait "à l'automne"[1] les habitants intéressés par cette enquête. La volonté de la mairie de ne pas communiquer la date s'illustre jusque dans le traitement des élus d'opposition. Ceux-ci ont découvert la date de l'enquête publique... sur des affichages dans la rue!
Alors croyez vous à ce second argument?
Note [1] : Nous passerons sur l'affirmation du même courrier disant que "l'automne commence le 21 septembre" (c'est en réalité le 22), ce n'était qu'une erreur.