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Messages haineux de policiers sur Facebook : Castaner saisit la justice

5 juin, 2020 à 16:34 | Posté par

Théo, Adama et bien d'autres humiliés sur une page FB regroupant policiers, gendarmes et fonctionnaires

Photo: Agoravox

Les messages à connotation racistes, sexistes ou homophobes, qui, pour certains, appellent au meurtre, ciblent également Théo Luhaka, gravement blessé à l'occasion d'un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois, en 2017 ou encore Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré, mort en 2016 après son interpellation par les gendarmes. L'affaire, dans le contexte international de dénonciation des violences policières à la suite de la mort de George Floyd à Minneapolis, est devenue un symbole français des violences policières.(...)

Des révélations qui interviennent également après des informations révélées jeudi par Mediapart et Arte quant aux messages racistes échangé en privé sur la messagerie Whatsapp par des policiers de Rouen. L’affaire a démarré avec le dépôt de plainte d’un policier noir, affecté à l’Unité d’assistance administrative et judiciaire, contre six de ses collègues de Rouen après avoir découvert qu’il était la cible de propos racistes de leur part. (...)

Réagissant aux informations de StreetPress, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a saisi vendredi la justice, effectuant un signalement comme le lui permet l'article 40 du code de procédure pénale.

"S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, ont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur a décidé de saisir le procureur de la République", précise l'entourage du ministre.

Source: republicain-lorrain.fr

Sur le réseau social, un groupe Facebook privé, baptisé « TN Rabiot Police Officiel » réunit plus de 8.000 personnes. Des policiers principalement (ou se présentant comme tels), et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires. Pour intégrer le groupe, il faut indiquer aux administrateurs sa promotion à l’école de police ou de gendarmerie, son matricule et rédiger quelques phrases en jargon de « la boîte ». Un filtre qui semble efficace : StreetPress a vérifié plusieurs dizaines de profils pris au hasard. Tous ceux dont nous avons pu confirmer l’identité sont bien membres des forces de l’ordre. À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre.

Source: streetpress.com

Nous avons tiré de ce monceau de haine de ceux qui sont appelés "Force de l'ordre" les coms à propos de Théo mutilé par nos policiers.

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