« Un bonheur, un sourire magnifique », arraché à ses parents, ses deux frères et sa petite sœur, le jeudi 19 juillet 2018 : Asmaa s'est noyée à la base de loisirs de Buthiers (Seine-et-Marne), au cours d'une sortie avec le centre de loisirs, encadrée par l'Ifac, association chargée par la municipalité d'Aulnay-sous-Bois de gérer les activités périscolaires... Abdoul-Wahab et Marietou, ses parents, ont déposé plainte contre X pour homicide involontaire. L'audience se tient ce mercredi, au tribunal correctionnel de Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Le samedi, les médecins annoncent à ses parents que le cerveau est « irrémédiablement détruit ». Abdoul-Wahab et Marietou donnent leur feu vert pour « la débrancher ». Et depuis, ils vivent un cauchemar, avec le sentiment que des responsables n'assument pas.
« L'Ifac a dépêché un cadre à l'hôpital, mais il n'est resté que quelques heures, et n'a rien fait pour nous. Idem pour la mairie : le maire et sa première adjointe ont appelé pour présenter leurs condoléances… mais c'est tout : on s'est débrouillé seuls pour les démarches », enrage le couple... Pire : trois jours après le drame, l'Ifac publie un communiqué pour expliquer qu'Asmaa a succombé à… un malaise. « Notre fille n'a pas fait un malaise ! Elle est morte parce que les adultes chargés de la surveiller ne l'ont pas fait. On leur a confié notre fille vivante, ils nous l'ont rendue morte tonne Abdoul-Wahab. Notre vie est brisée.
Contactés, les avocats de l'Ifac n'ont pas donné suite à notre sollicitation.
Extrait d'un article du Parisien
MAJ à 23h: le ministère public a requis des peines de trois ans de prison avec sursis pour cinq des prévenus et l'interdiction d'exercer une activité en relation avec les mineurs. Il a en revanche souhaité la relaxe des trois autres. Le jugement devait être mis en délibéré.