« Certains matins, nous sommes trois surveillants pour 1 500 élèves… Comment assurer une surveillance correcte ? » Ce vendredi, les « assistants d’éducation (AED) » et une partie des professeurs du lycée Jean-Zay, à Aulnay, ont débrayé une troisième fois depuis la rentrée. Objectif : dénoncer un « manque de moyens alloués à la vie scolaire ». Plusieurs centaines d’élèves se sont rassemblées devant les grilles de l’établissement.
« On est surveillants… sans moyens de surveiller », tonne une gréviste. Concrètement, la plupart du temps, « les bâtiments ne sont pas surveillés, ni les toilettes. Certains élèves y fument tranquillement », râle-t-elle. « Régulièrement, des non-lycéens s’introduisent dans l’établissement », souffle une autre. « Quand on est bloqué au réfectoire, le reste du lycée est sans surveillance », ajoute-elle.
A l’issue d’un vote, ce vendredi matin, les grévistes demandent la « fermeture administrative » du lycée, estimant qu’il « ne présente plus les conditions de sécurité nécessaires à l’accueil des élèves ».
Contacté, le rectorat rappelle qu’un poste de surveillant va être créé sur l’établissement et indique que le dossier concernant la surveillante en fin de contrat d’insertion est « à l’étude ». Pour le reste, les grévistes seront reçus par les autorités académiques « s’ils en font la demande ».