Cela fait déjà un an que Théo a été victime d'un viol présumé. Le Parisien est revenu à sa rencontre.
"Vous dire que ça va bien serait mentir. Ce n’est pas facile, ni pour moi, ni pour ma famille. J’ai toujours une poche (NDLR : elle lui a été administrée par les médecins en raison de la déchirure anale et de la perforation du colon qu’il a subies), avec des séquelles bien présentes. Je ne m’y suis toujours pas habitué. Je n’ai pas l’impression que cela cicatrise plus que ça, c’est comme au début. L’hôpital n’est pas encore en mesure de me dire quand je pourrais enlever la poche. J’ai des rendez-vous prochainement, j’espère plus de réponses. Mentalement, on fait avec, il faut rester fort. Certains voudraient que je craque. Mais je ne craquerai pas....Les choses ont carrément changé. C’est même devenu très bizarre. Par exemple, je suis dans la rue, les policiers passent en voiture, ils me voient et font demi-tour, comme s’ils avaient vu une bête curieuse. Je les vois bien : ils discutent entre eux, ils disent «Y a Théo»… Même les policiers qui viennent de Paris font ça ! Maintenant, personnellement, la police… (NDLR du Parisien : l’air soudain grave, visiblement marqué) je n'ai pas les mots... je ne dis pas que c’est que la police, les jeunes ont aussi une responsabilité. J’espère que mon procès (NDLR du Parisien: l’instruction est toujours en cours) servira d’exemple à tout le monde."
Est-il vraiment normal d'attendre si longtemps avant que la Justice se prononce?
Source: le Parisien