La presse en ligne se fait l'écho du démantèlement opéré hier du camp rom le long de l'A3 à Aulnay et Le Blanc-Mesnil : Le Parisien y consacre un article et une série de photos. Du côté des autres grands médias, Le Nouvel Obs et Libération diffusent également l'info. La rédaction vous propose de prendre connaissance de la dernière dépêche AFP sur la question, que vous lirez peut-être aujourd'hui, reprise dans certains quotidiens "papier" :
"Le plus grand campement de Roms de Seine-Saint-Denis, où plus de 700 personnes étaient installées au bord de l'autoroute A3, a été démantelé lundi sans incident, la majorité des habitants ayant quitté les lieux la veille. "Le démantèlement des habitats précaires a commencé ce matin et quelques personnes ont été évacuées par les forces de l'ordre", a déclaré à l'AFP le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli, ajoutant que la majorité des habitants "avaient anticipé l'évacuation en quittant les lieux les jours précédents". Séparé de l'autoroute par un mur de deux mètres de haut, ce campement long de 550 mètres, situé entre les communes de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois, était occupé par des tziganes roumains. Il comptait près de 200 baraques.
Des logements ont été réservés pour "une dizaine de personnes en grande difficulté", a précisé le préfet. Pendant l'évacuation, la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A3, dans le sens province-Paris, a été neutralisée, provoquant "quelques ralentissements" dans la matinée. "Nous avions placé des CRS sur une voie par sécurité, pour éviter que certains traversent l'autoroute en voulant fuir et qu'il y ait des accidents. Le camp était presque vide et tout s'est passé sans incident", a précisé sur place Laurent Mousseaux, responsable à la Direction des routes d'Île-de-France (Drif), en charge de cette portion d'autoroute.
Dans l'après-midi, une pelleteuse rassemblait déchets, carcasses de véhicules et morceaux de bois des cabanes démolies, a constaté une journaliste de l'AFP. "Tout a été cassé et il faut maintenant rassembler les déchets avant de pouvoir les évacuer du site et les transporter dans des déchetteries", a ajouté M. Mousseaux, précisant que ce nettoyage prendrait "environ une quinzaine de jours".
Dans ce campement, "une inquiétante accumulation de déchets" a été découverte, a déclaré à l'AFP Bruno Beschizza, maire UMP d'Aulnay-sous-Bois, qui s'est rendu sur place. Selon lui, 10.000 tonnes de déchets, dont près de 6.000 tonnes de "déchets de chantier" déposées illégalement, ont été recensées. "Contre des sommes modiques, des habitants accueillaient des bennes pleines de gravats", a-t-il dit. Une enquête administrative concernant des dépôts de déchets a été ouverte, a précisé la préfecture. Selon elle, la facture pour l'enlèvement des déchets et le traitement du site est estimée entre 500.000 et 700.000 euros.
Ce campement illicite, installé à proximité immédiate d'une station-service réservée aux poids lourds, était sous le coup de deux arrêtés municipaux "de mise en demeure de quitter les lieux", pris en concertation par les nouveaux maires de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois.
Selon Anaïs, membre du collectif de soutien aux Roms de Blanc-Mesnil, qui n'a pas souhaité donner son nom, les familles ont préparé "leur baluchon précipitamment dimanche". "Quand nous sommes passés les voir dimanche, beaucoup étaient partis et les autres étaient sur le départ, à la hâte. Cette évacuation a été précipitée par le changement d'étiquette dans ces deux municipalités", a-t-elle déploré."