Voici un extrait du Parisien du 06/04/10:
AULNAY-SOUS-BOIS : La cité de l’Europe sera enfin rénovée
Les travaux pourraient démarrer l’an prochain dans cet ensemble de 803 logements d’Aulnay. Ses 3 000 habitants, oubliés par le programme de rénovation urbaine, sont impatients.
GWENAEL BOURDON | 06.04.2010, 07h00
Ils veulent davantage d’espaces verts, moins de bruit au pied des immeubles, des parties communes plus propres et moins dégradées… Bref, les quelque 3000 habitants de la cité de l’Europe veulent que ça change. C’est en tout cas ce que démontrent plusieurs enquêtes réalisées l’an dernier par le bailleur Emmaüs Habitat avec l’amicale des locataires.
Les réponses ont permis de mettre sur pied une charte pour améliorer les relations entre bailleur et habitants. Elles doivent surtout servir à élaborer le cahier des charges du programme de réhabilitation du quartier qui pourrait démarrer en 2011.
Les habitants ont pu donner leur avis
Il était temps. Le quartier de 803 logements n’est pas inclus dans la rénovation urbaine qui transforme petit à petit toutes les cités alentour. Pis encore, ses habitants ont toujours vue sur l’immense champ de ruines du garage Renault, incendié lors des émeutes en 2005*. « Les habitants sont tiraillés entre l’attachement à leur quartier et une certaine lassitude », note Delphine Depaix, directrice des politiques sociales chez Emmaüs Habitat. Les locataires apprécient la vie associative, les appartements spacieux, mais sont en revanche plus critiques à l’égard des espaces extérieurs : peu d’aires de jeux pour les enfants et une cité ouverte aux motos qui tournent sous leurs fenêtres. Comme en écho, les jeunes, eux, réclament une aire de motocross. C’est l’un des enseignements de l’enquête menée auprès des 15-30 ans. Mohamed Bakhti, 23 ans, qui a toujours habité à la cité de l’Europe, a aidé à collecter les réponses. « On en a eu une centaine, c’est beaucoup plus qu’on espérait! Les filles ont aussi donné leur avis. Ça prouve, contrairement à ce qu’on raconte, que les jeunes s’impliquent dans la vie du quartier », souligne le jeune homme.
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