Île-de-France, Rénovation urbaine

Les maires d’Île-de-France en quête de crédits

16 avril, 2009 à 15:57 | Posté par

Amif L'Association des Maires d'Île-de-France tenait congrès du 7 au 9 avril au Parc Floral. Pour situer d'abord l'association, évoquons quelques points d'une enquête réalisée sur ses membres-maires de communes de plus de 50000 habitants par l'Amif et le JDD : tout d'abord une majorité se sent proche de la politique du gouvernement (46 %) ; ensuite leurs trois principales priorités sont dans l'ordre la petite enfance (crèches, écoles), le logement et l'urbanisme, la fiscalité tandis qu'à l'inverse les thèmes les moins prioritaires sont la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, les nouvelles technologies, la démocratie locale. Enfin, une majorité est hostile au projet "Balladur" (43 %) ainsi qu'à la suppression de la taxe professionnelle (73%). Vous trouverez tous les détails de l'enquête ainsi que d'autres questions à cette page (ainsi 85 % se considèrent être les "élus préférés" de leurs administrés...)

Les présentations étant faites, parlons concret. Et les sujets ne manquent pas (ici le programme complet de ces journées). Nous n'en n'aborderons qu'un qui concerne en tous points Aulnay, celui de la rénovation urbaine. D'autant qu'il se trouve que le président de la commission "rénovation urbaine" de l'Amif n'est autre que Gérard Ségura, le maire d'Aulnay en personne. Lequel réclame en chœur avec ses collègues, s'appuyant sur les résultats d'une étude menée par l'Association
auprès d'une soixantaine de communes engagées dans un Programme de Rénovation Urbaine qu'il "manque entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros", pointant ainsi l'insuffisance de crédits nécessaires pour mener à bien les projets en cours de rénovation urbaine dans la région. Comme l'indique le courrier des maires dans un article récent :

"Selon l'Amif, l'enveloppe supplémentaire de 350 millions d'euros
débloquée en décembre 2008 par le gouvernement en faveur de l'Agence
nationale pour la rénovation urbaine (Anru), dans le cadre du plan de
relance, est nettement insuffisante. Sur ce montant, 200 millions
d'euros étaient affectés à la seule région Île-de-France pour relancer
précisément les PRU au point mort pour des raisons de surcoût (matière
première, coût de la construction, etc.). Début avril, ces crédits
étaient entièrement affectés.

La loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion
va, de son côté, permettre le versement à l'Anru de 320 à 350 millions
d'euros supplémentaires par an au titre du 1% logement, de 2009 à 2011.
Mais ces crédits, affectés au Programme national de requalification des
quartiers anciens dégradés (PNRQAD), sont distincts de ceux affectés au
PNRU et ne devraient être engagés qu'à partir de 2010 sur une vingtaine
de quartiers.
"

Rappelons tout de même qu'à Aulnay, suivant le côté de l'échiquier
politique que l'on préfère, Gérard Gaudron et/ou Gérard Ségura a (ont)
tout de même obtenu du ministre de la relance Patrick Devedjian une dotation supplémentaire de 6 millions d'euros au titre du PRU. Mais il semblerait que le compte n'y soit pas totalement. Ainsi, toujours d'après Gérard Ségura, il manquerait à Aulnay 20 millions pour boucler définitivement le programme en cours.

Jean-Gauthier Quintard

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