Le groupe Pinault Printemps Redoute a annoncé le 19 février 2009, lors de la présentation de ses résultats, une restructuration de son pôle distribution.
En 2008, la Fnac, un des fleurons du groupe PPR, a souffert de la dégradation brutale de la conjoncture. Son chiffre d’affaire a été stable, mais son résultat opérationnel a baissé de 6,6%. Si les ventes de Noël n'ont pas été mauvaises, seuls les produits d'appel sont bien partis, ce qui a réduit la marge, que le groupe PPR s'était fixée comme objectif d'améliorer.
Tandis que le marché du livre a stagné, les ventes de CD ont chuté de 20% à cause du téléchargement -légal ou pas-. Les produits électroniques, qui avaient permis à la société de dégager de bons résultats depuis cinq ans, ont accusé une baisse des ventes qui devrait se poursuivre en 2009.
La Fnac engage donc des mesures d’économies d’un montant global de 35 millions d’euros, qui concernent 400 postes en France, soit 3,4% de ses effectifs. «Ce chiffre représente moins du quart des mouvements naturels de l'entreprise, dont le turnover a été de 14% en 2008», précise l'entreprise.
Selon des informations du « Figaro » du 19 février 2009 : « la direction de la Fnac a planché sur un plan B, qui pourrait être annoncé en juillet si la situation se dégradait, avec fermetures de magasins à la clé. En province, celui de Belfort est menacé. En région parisienne, les magasins d'Aulnay-sous-Bois, Cergy-Pontoise et Créteil sont sur la sellette. À Paris, ceux d'Odéon et de Bastille pourraient fermer leurs portes, et la direction cherche à déménager celui des Ternes dont le loyer est trop élevé. »
Selon le journal « Le Pays » du 20 février 2009 : « Interrogé par Étienne Butzbach, maire de la ville, le directeur du magasin Belfortain parle « d’affabulations du Figaro ». Officiellement, la direction nationale du groupe n’a qu’un message : « Il faut rassurer les clients et le personnel, aucune fermeture de magasin n’est prévue ». L’article du Figaro aurait fait l’objet « d’une longue discussion » entre le service presse de la Fnac et la rédaction du quotidien. Aucun démenti n’avait toutefois été publié hier soir. »
Alors que ces Messieurs de PPR et du Figaro se concertent, on peut s’inquiéter pour l’avenir du magasin Fnac d’Aulnay-sous-Bois … tout en regrettant la rareté de librairies tenues par des vrais libraires, celle-ci découlant peut-être en partie de la présence de celui-là -rareté mais pas absence, grâce à Folies d'Encre, au 41, bd de Strasbourg.
Jean-Marc Engelvin