Voici deux extraits du Parisien de ce matin. En raison d'un climat de fin de campagne très tendu, nous désactivons les commentaires car nous évoquons ce sujet avec la plus grande prudence.
Le Parisien: Ambiance très tendue à Aulnay
LE VENT qui soufflait ses bourrasques hier matin sur le marché du Vieux-Pays a emporté avec lui quelques remarques acides et propos aigres-doux. Car l'ambiance s'est clairement tendue depuis le premier tour entre le député-maire UMP Gérard Gaudron, arrivé en tête avec 46,40 %, et le socialiste Gérard Ségura (44,86 %).
Trois jours après, on ne parle toujours que des incidents survenus dimanche dans certains bureaux de vote du nord de la ville (lire ci-dessous).
Depuis, la bataille se livre par plaintes interposées et les invectives pleuvent lorsque les deux camps se croisent. « Nous ne sommes pas là pour dramatiser », assurait hier Gérard Gaudron, tandis que ses supporters distribuaient des imprimés accusant le camp socialiste. « Nous ne sommes pour rien dans cette affaire », rétorquait Gérard Ségura, qui va porter plainte pour diffamation et condamne dans un communiqué l'agression subie par un militant du MoDem.A quelques jours du second tour, les adversaires vont poursuivre leur campagne : porte-à-porte et quadrillage des quartiers de la ville pour Gérard Ségura, visites au coup par coup et réunions d'appartement pour Gérard Gaudron qui a reçu le soutien du MoDem.
Les deux candidats misent sur une mobilisation de leurs électeurs au second tour. Pas sûr que ce climat de querelles y contribue.
Gwenael Bourdon | jeudi 13 mars 2008 | Le Parisien
Le Parisien: Quatre plaintes déjà déposées
QUATRE plaintes au moins ont été déposées à Aulnay après le premier tour des élections. Dans le camp de Gérard Gaudron (UMP) comme dans celui de Gérard Ségura (PS), on évoque « une ambiance très tendue » dans les quartiers nord. Mais c'est du côté de l'UMP et du MoDem que viennent les accusations. Les militants décrivent des groupes installés à l'entrée de certains bureaux de vote, inci-tant les électeurs à voter pour le candidat socialiste. La police a été appelée à deux reprises. Un membre du MoDem, candidat sur la liste d'Abderrezzak Bezzaouya, a reçu une gifle après avoir photographié à l'aide de son téléphone portable un attroupement qu'il jugeait menaçant.
Deux partisans du candidat Gérard Gaudron affirment de leur côté avoir été menacés. Le candidat socialiste, qui s'est lui-même rendu à l'un des bureaux de vote concernés, se défend en accusant l'UMP d'avoir organisé des provocations. Les militants du MoDem envisagent de former un recours pour demander l'invalidation du scrutin.Gwenael Bourdon | jeudi 13 mars 2008 | Le Parisien