Hervé dans une précédente note avait annoncé l'ouverture de l'enquête publique sur le CDG Express et constaté que l'avis semblait bien peu lisible... Séance de rattrapage pour les apprentis Champollion aujourd'hui de 9h à 12h car la commission d'enquête publique assure une permanence à la mairie d'Aulnay. En somme l'occasion idéale de s'exprimer sur le sujet et de donner votre avis.
Quelques rappels :
La phase d'enquête publique est engagée par les préfets de la région d'Île-de-France et de Paris, de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, conduite par une commission d'enquête et organisée dans les 15 communes concernées par le projet. C'est une étape importante pour le projet et pour les riverains car l'enquête publique vise à faire connaître le projet et à recueillir différents avis et observations.
À l'issue de l'enquête publique la commission d'enquête examine les observations consignées dans les registres, établit un rapport d'enquête et formule un avis qu'elle transmet au préfet de la région d'Île-de-France et de Paris, coordonnateur de l'enquête. La déclaration d'utilité publique fera l'objet d'un arrêté inter-préfectoral. Le rapport de la commission d'enquête pourra être consulté par le public, dans toutes les communes concernées et sur le site Internet du projet.
Si vous ne pouvez rencontrer la commission ce matin mais que vous vous sentez néanmoins concernés par le projet trois options s'offrent à vous pour donner votre avis :
1- Dans les registres placés en mairie : ils permettent de recueillir les observations et remarques sur le projet et sont tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l'enquête publique. Chaque page est paraphée et numérotée par le commissaire enquêteur qui lira les registres pour rédiger son avis sur le projet CDG Express.
2- Sur le site www.cdgexpress.equipement.gouv.fr/ : vous trouverez un formulaire permettant de déposer vos remarques sur le projet. Votre message sera directement transmis à la commission d'enquête qui le prendra en compte dans la rédaction de son avis sur le projet CDG Express.
3- En écrivant directement à la commission d'enquête :
Commission d'enquête CDG Express
Préfecture de Paris - DULE
50, avenue Daumesnil
75012 Paris
À partir de cette page vous pourrez en savoir plus sur les trois registres de l'enquête publique, accéder au formulaire et envoyer vos remarques à la commission d'enquête, et même télécharger le dossier d'enquête publique.
Rappelons également que l'enquête publique s'achève le 21 décembre alors n'hésitez plus, exprimez-vous !
Jean-Gauthier Quintard
Une Réponse à “La commission d’enquête sur le CDG Express à Aulnay”
CDG EXPRESS : UNE ENQUÊTE BACLÉE
Qui a connaissance de l’enquête publique sur la liaison expresse Paris-Roissy à Aulnay-sous-Bois ? Dans notre commune, l’affiche pour avis au format A3 a bien été apposée mais n’est guère visible, surtout dans les lieux les plus fréquentés.
Les Aulnaysiens ne sont pas informés et tous ceux à qui je m’adresse sont étonnés et indignés, pensant le projet abandonné. Merci à MON AULNAY.COM qui apporte encore une fois de l’information sur un sujet qui nous concerne tous.
La mairie, qui a communiqué sur le PLU par son site Internet et son mensuel d’informations « Oxygène » n’a jamais informé de l’enquête relative au Charles-de-Gaulle Express. Ce sujet serat-il abordé lors du prochain conseil municipal ? Dans ce cas, les informations de la mairie sur sa position nous parviendront après la fin de l’enquête publique !!!
Sans doute ,le député-maire de notre ville, Monsieur Gaudron, succédant à Monsieur Abrioux se sent gêné par l’initiative de son prédécesseur qui a fait voter, à la fin d’année 2005, avec ses collègues Messieurs Raoult et Pandraud, l’amendement dessaisissant le STIF de ce projet, au profit de l’état : Le syndicat des transports, en effet, qui est la compétence régionale sur les transports, jugeait que l’intérêt de cette liaison était faible et sa rentabilité économique non assurée.
Pour l’ensemble des acteurs, le CDG Express, avec l’échec de Paris au J.O., était mort et enterré avant que ne ressurgisse un projet voulu par le nouveau président de la République, Aéroport de Paris, récemment privatisé et la chambre de commerce de Paris.
Le rejet de la nouvelle liaison par les Aulnaysiens, dont je me fais l’écho, est bien réel. Faire une ligne privée pour des privilégiés, étant donné le coût du trajet prévu avoisinant les 20 euros par personne, ne peut satisfaire une population qui utilise des transports qui n’ont pas évolué depuis plus de 30 ans.
Cette ligne nouvelle n’apporte rien à nos départements puisqu’elle est créée pour que ses clients potentiels évitent les 15 communes de Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne où se déroule l’enquête actuelle – Enquête qui ne tient pas compte des usagers du RER qui rejoignent par bus ou véhicules individuels l’accès au RER, car ils viennent de communes non desservies par ce transport, et qui auraient leur mot à dire.
L’expansion du déplacement inter régional est-il vraiment perçu avec ce projet ?
Créé en 1983, le RER B bénéficiera enfin d’une légère amélioration avec des travaux prévus depuis 30 ans mais qui ne seront effectués qu’en … 2012.
Plus de 140 000 passagers empruntent ce transport sur l’axe Paris-Roissy et Aulnay-sous-Bois représente 20% de la fréquentation. Y trouveront-ils leur compte, ces usagers lassés par les retards, les incidents et l’entassement aux heures de pointe ? Sont-ils responsables, des logiques économiques qui rejettent les logements dans des banlieues de plus en plus éloignées de l’implantation des entreprises ?
Enquêtes et débat public ont mis en évidence la demande d’implantation, d’amélioration, de rénovation des transports ferroviaires en Île de France. La mobilisation des habitants, souvent regroupés dans des associations, a démontré, les six dernières années, leur rejet de la ligne privée. Ces Franciliens sont bafoués.
Certes, l’association inter-communes « Vivre-sans-CDG-Express », à l’initiative de la solution « Virgule », a réduit le coût pharaonique du projet initial et supprimé l’inutile et coûteux tunnel, objet des inquiétudes légitimes des riverains de ce projet.
Le projet actuel cependant est dénoncé par le STIF, nombre d’élus, les associations, dont toujours « Vivre-sans-CDG-Express » que je cite, à laquelle j’adhère et dont j’approuve l’expertise :
« Nous sommes, bien entendu, favorables à l’amélioration de la desserte ferroviaire de l’aéroport, conscients de l’impérieuse nécessité d’amélioration de cette liaison, mais il nous semble que le projet CDG Express ne peut répondre à cette problématique, pour trois raisons principales :
1. le volume de passagers ne sera jamais suffisant pour assurer le fonctionnement financier autonome de cette liaison.
Pour information, la même liaison à Londres, avec Heathrow, aéroport générant un trafic bien plus important que CDG, n’est absolument pas rentable. Concurrencée seulement par un métro, pourtant cher et poussif (trajet d’une heure), la desserte de Londres plafonne à moins de 5 millions de passagers/an.
Dès lors, en Île de France, dans des conditions bien moins favorables, les 6 millions de passagers nécessaires à l’équilibre du projet « Charles de Gaulle Express » ne peuvent absolument pas être atteints.
2. une arrivée dans le cul de sac de gare de l’Est nécessitera l’obligation de rejoindre le RER B ou le RER E à Gare du Nord pour accéder au centre de Paris ou l’Ouest Parisien.
3. le prix du ticket de 20 €, particulièrement discriminant, réservera le CDG Express à une catégorie très particulière de voyageurs aériens. Ces voyageurs « de choix » seront-ils d’ailleurs au rendez-vous ? Ceci revient de fait à créer une première et une classe affaire ferroviaire excluant la clientèle de la classe économique et des vols « low cost » qui pourtant assure à l’aéroport son développement.
Projetons-nous un instant à l’horizon de la mise en service du CDG Express (2012 ?) : Le programme RER B+ serait d’ores et déjà en fonction offrant, aux heures de pointe, un RER B pour CDG toutes les 6 minutes et un temps de parcours de 30 minutes au prix de 8,10 €. (Rappelons que sans la taxe d’aéroport, payée par les seuls usagers des transports en commun, le prix serait de 4,10 €). Sans compter également, une arrivée directe au centre de Paris, voire au-delà.
Que propose en comparaison le CDG Express ? : Une navette toutes les 15 minutes avec 20 minutes de trajet, soit un faible gain de temps de 3 minutes par rapport au RER pour un prix bien plus élevé (20 €) et une arrivée excentrée et sans issue !
Il nous paraît décidément raisonnable de mettre en doute la fiabilité du modèle économique de CDG Express ! » ( Voir le site http://VIVRE-SANS-CDG-EXPRESS.ORG )
Pour l’association « VIVRE SANS CDG EXPRESS, une solution d’amélioration existe : transformer le projet actuel en branche du RER E, service public, qui desservirait outre Roissy, les gares d’Aulnay-sous-Bois, Le Bourget et Vert-Galant. Ce service, accessible sur la base du tarif francilien présente l’avantage d’améliorer la desserte de l’aéroport, mais aussi de diminuer à Châtelet les transferts de voyageurs entre la ligne B et A. En assurant pour l’ensemble des usagers un choix élargi de destinations : Haussmann, et ultérieurement l’ouest de l’Île de France, la proposition de « Vivre-sans-CDG- Express » mérite d’être examinée avant d’entreprendre un projet de partenariat État-Privé censé ne rien coûter au contribuable mais donc l’échec programmé sera supporté par tous les contribuables en raison de la caution apportée par l’État.
Didier Kunian