Nouveau rendez-vous musique ce mardi soir à l'auditorium de l'Ecole Nationale de Musique et Danse d'Aulnay (12 rue de Sevran), dans le cadre de l'heure musicale, avec un jeune artiste de grand talent pour interpréter une figure tutélaire de la musique pour son instrument.
N'instaurons pas trop longtemps le suspense, l'instrument en question est souvent surnommé l'instrument-roi, il s'agit du piano, le compositeur à la fête aujourd'hui est le grand virtuose romantique hongrois Franz Liszt, et le jeune musicien passeur de sons du soir est le brillant Guillaume Coppola.
Au programme :
- Rhapsodie hongroise n°2 : pièce de bravoure renommée, librement inspirée de la musique tzigane de son pays, la Hongrie.
- Funérailles : c'est la septième et la plus célèbre des "Harmonies poétiques et religieuses", recueil avec en épitaphe ces quelques mots de Lamartine (extraits de l'avertissement de ses propres "Harmonies poétiques et religieuses", de 1830) :
"Il y a des âmes méditatives que la solitude et la contemplation élèvent invinciblement vers les idées infinies, c'est-à-dire vers la religion ; toutes leurs pensées se convertissent en enthousiasme et en prière..."
La pièce fut achevée en 1849 et comporte, tel un hommage, une citation d'une polonaise de Chopin, décédé la même année. C'est une des pages les plus belles et tragiques du piano de Liszt.
- Consolations : composé en 1849-1850, c'est un recueil de six pièces où se succèdent des impressions d'incertitude et de chagrin comme des lueurs d'espoir. L'écriture est dépouillée et superbe.
Vous l'aurez compris une soirée tout en recueillement musical, en compagnie de l'abbé (il fut ordonné vers la fin de sa vie) Liszt et de son interprète pianiste du soir, Guillaume Coppola, à 20h30 à l'auditorium de l'ENMD.
Jean-Gauthier Quintard