Amiante, Associations, Conseil municipal

Amiante: La municipalité refuse la motion des associations

29 juin, 2007 à 15:21 | Posté par

Cmmppanoramacour260607Au conseil municipal d'hier soir, la municipalité à fait un choix, que beaucoup d'administrés auront sans doute du mal à comprendre. En effet les élus de la majorité, en refusant de voter cette motion (lire son texte), se sont nettement démarqués, voire opposés, à la position des associations qui ont pris à bras le corps le problème de santé public posé par l'ancienne usine d'amiante d'Aulnay-sous-Bois.

Les associations, soutenues par le conseil général, lors de leur réunion publique du 20 juin dernier, avaient pourtant demandé un soutient net de la municipalité dans leur combat pour la déconstruction sous bulle du site du CMMP et fait voter une motion qui a été présentée hier soir au conseil municipal.

Or au moment de voter, vers 1h30 du matin, le maire a expliqué qu'il n'"avait aucun moyen de vérifier que les affirmations (des association) [étaient] bonnes" et a proposé une autre motion concurrente (dont voici la transcription), préparée par M. Cannarozzo, adjoint à la sécurité et à l'environnement.

Le désaccord le plus profond, vient du fait que la municipalité ne veut pas s'opposer au plan de déconstruction Image3poussiere_2de l'entreprise COTEBA (sans mise sous bulle). L'inspection du travail avait pourtant interdit COTEBA de poursuivre les travaux démarrés dans l'usine fin octobre dernier car cette entreprise n'avait pas pris conscience de la quantité d'amiante sur le site du CMMP.

Les élus de l'opposition, Gérard Ségura et Alain Amédro en tête, ont expliqués qu'ils ne voteraient pour la motion concurrente que si la municipalité votait aussi pour la motion des associations. Or, au moment du vote, M. Gaudron n'a recensé que les personnes favorables à chaque texte, oubliant de comptabiliser les vois contres. L'opposition a ainsi considéré que les deux textes avaient donc été adoptés malgré les vives protestation du maire. Il sera donc intéressant de voir le compte rendu officiel des délibérations sur ce sujet.

Un détail qui n'a pas servi à la sérénité des débats: Nous avons appris, lors de la présentation du budget 2006 par M. Chaussat, adjoint aux finances, que le transfert de l'école du Bourg jouxtant l'usine n'avait pas "seulement" coûté 1 million d'euros. En fait c'est près de 3 millions d'euros qui ont en fait été investis en plus (une certaine partie sera récupérée). Pour comparaison le rachat et la dépollution sous bulle du site sont évalués à 2,3 millions d'euros.

Le sujet reviendra certainement ce soir au conseil de quartier de la Morée (20h30 :  Ecole nationale de musique et de danse, 12 rue de Sevran).

Hervé Suaudeau

6 Réponses à “Amiante: La municipalité refuse la motion des associations”

merci de faire attention à la chose suivante:
1. les associations avaient préparé cette motion en s’adressant au maire alors qu’il aurait été plus judicieux de la préparer avec s’ils avaient vraiment voulu que nous l’adoptions. il est difficile de dire sans cesse que la concertation est indispensable et d’un autre cote demander absolument d’adopter une motion non concertée.
2. les associations voulaient que l’on soit ferme sur le respect de la loi et des textes, ce que contient notre motion. leur motion est aussi pleine de multiples référencesque seuls les initiés comprennent, notre motion a le mérite de dire la même chose mais compréhensible par tout le monde. j’ai en effet bien entendu à la réunion des associations, les habitants me demandant la position la plus claire possible, la moins alambiquée. c’est chose faite.
3. la motion des associations déclarent que le plan de Coteba n’est pas conforme, ce que nous ne pouvons pas affirmer. car il s’agit bie nque d’un avis et non d’une vérité. d’autres organismes, la ddass, la cramif, l’inspection du travail, la préfecture et le ministère de l’environnement, des expertset le tribunal sont chargés de dire cela. nous ne portons pas de jugement a priori.
d’autant qu’il faut rappeler que l’arrêté ministériel du 14 mai 96 exige le confinement, un test de fumée pour vérifier le confinement avant toute dépollution. personnellement je ne vois pas comment cet société agrée par décret peut se soustraire à la loi.
l’objectif est maintenant d’en terminer le plus vite possible dans la plus grande sécurité.

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Tout d’abord merci a M. Cannarozzo de revenir parmi nous après cette campagne électorale qui a du être intense.
Tentons une réponse point par point:
1. Pour la concertation. Je ne sais pas si les associations ont tenté ou pas de vous contacter pour l’écriture de la motion, mais vous avez fait ce que justement vous critiquez. Vous auriez peut être dû monter l’exemple en les consultant pour votre motion afin de faire converger les deux points de vue. Je crois savoir aussi que les associons se plaignaient il y a quelques mois que les promesses de réunion de concertation n’étaient pas tenues par la municipalité. Il faut donc constater que le déficit de dialogue entre vous est terrible, il serait temps de se mettre autour d’une table et de trouver une solution, c’est de votre devoir.
2. Vous dites que votre motion a le mérite de dire la même chose en plus compréhensible. Je veux bien le croire mais que faites vous de la demande de l’expertise de l’état de la toiture des surfaces extérieures des murs et des sondages des briques à coeur, des résultats des 70 prélèvements des sols (non communiqués) et de la recherche des volumes creux en sous-sol. Vous n’avez aucunement repris ces points. Malheureusement depuis 12 ans, tout ce que craignaient les association se sont petit a petit avéré et j’ai donc plus tendance à les croire. Si vous êtes sûrs qu’on peux abattre les murs au bulldozer, vous n’avez pas à craindre les sondages des briques à coeur. Pour moi les motions sont différentes.
3. Le test de fumée, ne prouve pas qu’il n’y a pas d’amiante dans les briques ou dans la toiture. Il prouve juste que l’amiante ne s’en ira pas pendant le dépoussiérage intérieur. Une société agrée peut tout à fait se soustraire à la loi, nous l’avons vu en octobre lorsque l’inspection du travail à intimé COTEBA d’arrêter son chantier à la pelleteuse. (Et heureusement que des citoyens surveillaient ce chantier).
L’objectif d’en terminer le plus vite possible dans la plus grande sécurité est partagé par tous. Je crois que la municipalité devrait se ranger définitivement dans la défense que ses administrés réclament. C’est son rôle démocratique le plus fondamental.

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drole de méthode que de me reprocher de faire après coup une motion alors qu’on ne nous a pas consulté pour la première.
1.pour la concertation, nous avons eu des réunions du comité de vigilance avec eux chaque fois qu’il y a vait une nouvelle information. quand il n’y en a pas je ne vois pas au nom de quoi on se réunirait pour refaire la réunion précédente ou supputer les infos suivantes. je ne suis pas amateur de réunionite aigue.
2. les tests qui existent sont connus, et ceux des creux de briques sont prévus dans le chantier qui doit agrandir tous les trous existants afin d’aspirer le contenu. et pour le sous-sol, ce sera un autre chantier dont l’urgence est moindre tant que la pollution est piégée dans le sous-sol.
3. qui a dit que le test de fumée protégeait des briques creuses ? il sert juste à valider le confinement. quant à l’opération de novembre, ne faites pas croire qu’il s’agissait de démolition, cela est faux. il s’agissait de préparer l’installation du chantier. ce qui est exact c’estque cela c’est fait avant la date prévue sans que personne ne le sache et dans de très mauvaises conditions. et je rappelle quand même qu’au delà du rôle des associations, c’est aussi l’intervention immédiate du maire qui a fait stopper le chantier.
enfin, je crois que c’est très présomptueux de distribuer des bons et mauvais points en fonction de ce qu’on ignore du dossier, et je rajouterais même qu’il est débile de croire que nous ne défendons pas nos administrés quand tout n’est pas et ne peut pas être sur la place publique instantanément.
il faut parfois se rappeler que le moeux est parfois l’ennemi du bien et que les apparences sont parfois trompeuses…

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Je ne vois toujours pas comment vous pouvez impunément déplorer que la méthode des associations soit unilatérale lorsque vous utilisez la même méthode dans la foulée.
1. Pour la concertation, je crois que les associations se sont plainte du manque de dialogue. Il était peut être de votre devoir d’élu de le rétablir avant d’arriver à la situation actuelle où le dialogue est devenu très difficile.
2. Qu’est-ce que cela vous coûte de demander l’expertise de l’état de la toiture des surfaces extérieures des murs et des sondages des briques à coeur, des résultats des 70 prélèvements des sols (non communiqués) et de la recherche des volumes creux en sous-sol? Pourquoi avez vous sciemment supprimé ceci de votre motion?
3. Si certains ont crû que l’opération d’octobre-novembre, était une démolition, ce n’est pas ce que je voulais dire. Cette opération (dont vous pouvez voir les photos sur: http://www.monaulnay.com/2006/11/images_alarmant.html ) était effectivement faite à la pelleteuse en toute inconscience. La réaction très utile du maire à été faite je crois en direction de la préfecture. Ce sont les riverains, qui ont monté un dossier pour l’inspection du travail. De nombreuses personnes ont dû grandement se mobiliser afin que ce chantier s’arrête, personnellement j’ai dû prendre au pied levé 2 jours de congés pour obtenir avec d’autres que COTEBA respecte simplement la loi.
Pour la défense des administrés : Il faut reconnaître que sous l’impulsion des associations, le maire en est capable comme lors des travaux d’octobre-novembre. Le point non « débile » que je souhaite soulever est bien plus profond. Les associations se sentent une fois de plus lâchées par la mairie lorsqu’elles proposent une motion précise et que la municipalité supprime toute les références qui pourraient par exemple gêner COTEBA.
Je ne souhaite pas distribuer des bon points même si je n’utilise pas de termes comme « débile » mais je crois qu’il est largement temps de clore cette discussion sur monaulnay et que vous l’ouvriez sans a priori avec les associations car jusque là, tout ce qu’elles avaient avancé s’est avéré.

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le fond du dossir CMMP est certes très très bien connu des associations, ce sont même elles qui le connaissent le mieux. mais cela n’a rien à voir avec le fait de savoir si le chantier sera mené conformément à la loi ou pas. je n’ai pas à faire procès d’intention à Coteba, mon role c’est d’exiger le respect de la loi et rien d’autres, et personne ne peut réclamer plus que la loi.
les associations veulent depuis le départ une seule et unique méthode, la bulle, rejetant tout uatre solution. les élus ne sont pas dans le choix de la solution mais dans l’exigeance de la conformité, ce qui est différent.
dans ce cadre là oui nous ne serons jamais d’accord avec les associations sur cette condamnation a priori, nous jugerons sur pièce.
pour le reste, cela n’est pas admissible de traiter cette divergence de forme comme une divergence de fond qui ferait de la ville, une espèce de complice tacite d’une horrible opération.
la aussi, je dénonce cette méthode qui consiste à mélanger du vrai et des conclusions hatives pour faire croire ou laisser penser que ces conclusions sont forcément exactes. c’est une figure classique de la dialectique qui place ses auteurs dans un role pas très élégant compte tenu du dossier.
là encore, je ne compte pas me être pris pour ce que je ne suis pas, et si chacun faisait dans cette histoire preuve de sang froid, de pragmatisme, mettait de côté les sentiments, les ressentiments, la volonté de piéger l’autre, voire des arrières pensées politiques pour ceux qui se rapprochent de ce dossier, nous avancerions dans un meilleur esprit et en tout cas bien plus vite.
la volonté d’avoir raison à tout prix a un cout, le temps, que nous n’avons pas. pour ma part je ne cherche pas à avoir raison contre tel ou tel mais à trouver le chemin étroit de la résolution la plus sure et la plus rapide possible. est-ce le seul objectif de tout le monde ?

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Je vois donc que vous êtes disposé à avoir un discours raisonnable, et vous aurez tout avantage à essayer de vous concerter sans médiation avec les vrais spécialistes de ce dossier que sont les associations.
Le « privilège du fort » que vous avez en tant qu’élu vous autorise à prendre l’initiative du dialogue. Peut être allez vous découvrir des choses grâce à leur expertise, et peut être leur ferez-vous comprendre certains aspects de votre position. L’opposition actuelle n’est plus tenable!
Je souhaite bonne chance à tous les acteurs du dossier pour que que le vrai intérêt de notre commune soit pris en compte.

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