Le Conseil général de Seine-Saint-Denis a voté "une aide exceptionnelle" de 20.000 euros aux salariés de PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en grève depuis le 28 février. Cette aide sera versée sous forme d'aides sociales aux familles des grévistes via une association, "Entraide solidarité Salarié 93 et Famille". Le Conseil général "affirme aujourd'hui sa solidarité avec les familles des salariés" et cette solidarité "doit être comprise par la direction de l'entreprise comme une forte exigence de vraies négociations sur les salaires et le recul de la précarité". Les syndicats ont de leur côté commencé dès lundi à distribuer des chèques de solidarité, en général de 200 euros, aux grévistes. Les syndicats partagent ainsi les 94.000 euros de dons recueillis depuis le début du conflit auprès de salariés solidaires.
Les quelque 400 ouvriers en grève, sur 4.500 salariés, ont reconduit mardi matin leur mouvement. Ils réclament notamment une augmentation de salaire de 300 euros et le départ en préretraite des plus de 55 ans. Les grévistes ont été reçu lundi par la direction mais cette réunion ne les a pas satisfaits. La direction refuse de négocier sur les salaires, selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui notait cependant "un changement de ton" de la direction de l'usine. PSA aurait toutefois proposé aux grévistes une prime exceptionnelle de 50 euros, la réduction de 50% du prix du transport en bus collectif jusqu'à l'usine, une compensation en jour de repos de deux samedis travaillés sur quatre et le paiement d'une journée de grève.
Source: Europe 1.