Quinze mille tracts distribués il y a quelques semaines dans les boîtes aux lettres de la ville et le lancement d'un site Internet (Ffasb.free.fr)... Vieux serpent de mer, le projet de fusion des différents clubs de football d'Aulnay-sous-Bois est revenu de manière spectaculaire dans l'actualité. A l'initiative de cette action, Issaga Diarra (31 ans), habitant de la cité des 3 000 à Aulnay et manutentionnaire à Roissy, qui peaufine son dossier depuis deux ans et demi. Pour lui donner davantage de crédit, il a d'ailleurs recensé et contacté tous les joueurs professionnels actuels ou anciens passés par Aulnay (lire ci-dessous) . « Il y a ici un fantastique vivier qui est inexploité, constate Issaga Diarra, qui a joué et entraîné dans de nombreux clubs. C'est un gâchis de voir nos jeunes partir dans des clubs environnants. Aulnay a le potentiel pour faire partie des trois meilleurs d'Île-de-France. » Ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle. Si les différents quartiers de la ville ont vu grandir au total plus d'une vingtaine de pros, les clubs se sont toujours traînés dans les profondeurs de la hiérarchie. Ce n'est d'ailleurs qu'il y a quatre ans que l'un d'entre eux, l'Espérance aulnaysienne, a atteint pour la première fois la Promotion d'Honneur, dernier niveau régional et 9 e Division nationale.
« C'est un gâchis de voir nos jeunes partir » Cette saison, le CSL Aulnay (630 licenciés) évolue en PH (9 e Division), le FC Aulnay en 1 r e Division de District (11 e Division). Quant à l'Espérance aulnaysienne (280 licenciés), elle a même sabordé ses seniors et ses 18 ans il y a deux ans. Cette situation paradoxale a donc poussé Issaga Diarra et son collectif à se mobiliser pour « que les jeunes d'Aulnay ne soient pas obligés d'effectuer une heure de transport pour jouer à un bon niveau ». Pour le moment, son projet a reçu un accueil tiède, voire hostile, des différents dirigeants en place. Chacun semblant camper sur ses positions et acquis. « Issaga Diarra ne représente que lui-même (NDLR : il ne fait partie d'aucun des trois clubs) , ironise Patrice Gontrand, directeur technique du CSL Aulnay. C'est utopique de penser qu'en additionnant les trois subventions, on va pouvoir faire vivre un club de 1 500 licenciés. Une fusion, c'est une histoire d'hommes, de moyens et de moment. Ces conditions ne sont pas réunies. » Si Olivier Chettouah, président de l'Espérance aulnaysienne, se dit « pour un projet de fusion », il juge Issaga Diarra « peu crédible ». Du côté de la municipalité, Alain Ramadier, maire adjoint chargé des sports, ne semble pas vouloir entrer dans la mêlée. « Je comprends cette démarche, elle peut être intéressante, mais elle a été présentée de manière maladroite, explique-t-il. La virulence du tract a étonné. Ce n'est pas mon rôle d'imposer une fusion à ces trois clubs issus de trois quartiers différents et regroupant des populations différentes. Mais je n'ai pas d'a priori. S'ils viennent me voir pour discuter, je les recevrai comme on l'a fait avec le basket il y a deux ans. » Issaga Diarra ne veut pas polémiquer. « C'est de bonne guerre de me critiquer, mais je reçois des soutiens tous les jours, explique-t-il. Un monsieur de 60 ans m'a même écrit pour me dire qu'il avait oeuvré pour la même idée il y a plus de vingt ans... et on en est toujours au même point. Mais on est décidés à se battre et je suis même prêt à ne pas être dirigeant du futur club. »
Laurent Pruneta
2 Réponses à “Le Parisien: Un projet pour fusionner les trois clubs de football”
Comme beaucoup d’habitant des 3000 j’ai reçu un tract dans ma boite aux lettres expliquant ce projet de fusion, et franchemant ça a de la gueule, même si on sait que 1+1+1 ne fera pas certainemant pas 3, car le sport n’obeit pas aux lois arithmetiques, ce projet doit quand même voir le jour et construire un club plus fort, plus puissant avec un plus grand reservoir dans notre ville est indispensable !
Nous en avont les moyens, reste la bonne volonté de tous.
Bonsoir.
Je pense que vous avez dit plein de choses au sein de votre dernière phrase :
« Nous en avont les moyens, reste la bonne volonté de tous ».
Ce qui manque aujourd’hui, entre autres, c’est une volonté commune et désintéressées !
J’ai appris que l’article était sorti lorsque des gens m’ont appelés en formations pour me dire que c’était le cas.
Apparemment, je ne représenterais que moi même (lol); je préfère me représenter que moi, éventuellement, plutôt que se servir soi même (ne vous inquiétez pas, ils se reconnaitrons).
@+.
Issaga.
Et bien, on verra cela au cours des prochains mois !!!!!