Sud RATP, cinquième syndicat de la régie, appelle "tous les agents à cesser le travail de 8h à 14h et à venir manifester devant le siège du STIF à 10h pour exprimer leur mécontentement concernant le manque de moyens et de personnels financés par le STIF pour la mise en place de cette prolongation de service". Quant à la CGT, premier syndicat de l'entreprise, elle appelle les salariés du métro et du RER à une grève de 24 heures ce même 17 novembre.

Le STIF a décidé de prolonger d'une heure l'offre de nuit sur l'ensemble du réseau métro de la RATP et des lignes de bus en correspondance, le vendredi, samedi et veilles de fêtes, à partir du 23 décembre, rappelle Sud. "Or la région Île-de-France n'est déjà pas en mesure d'apporter aux Franciliens des transports collectifs de qualité en journée, non seulement à Paris intra-muros mais surtout de banlieue à banlieue", estime Sud. Pour le syndicat, cette décision "plus politique que fonctionnelle n'entraînera aucune amélioration notable des transports", et la RATP l'appliquera "en faisant de la productivité sur le dos des agents".

La CGT estime que la Régie "méprise les agents et se moque des usagers" en consacrant 10,9 millions d'euros par an pour cette mesure alors que le Stif lui a alloué "20,5 millions d'euros par an". "La CGT a fait des propositions pour améliorer le service tous les jours de l'année entre 18h et 21h, embaucher des agents en station et à la maintenance, pour maintenir le niveau du service rendu aux usagers entre 18h et la fin du service et compenser financièrement les agents de la RATP de manière équitable", indique le syndicat, dénonçant le "mutisme" des élus du Stif, de la région Île-de-France et de la direction générale de la RATP sur ce sujet.

Jérôme Charré