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Viva: Amiante, après la manif d’Aulnay, un courrier du CMMP

27 février, 2006 à 9:57 | Posté par

VIVA - 21 février 2006

Nous avons reçu de la société Comptoir de minéraux et matières premières, le courrier suivant après la publication de notre Actu Aulnay (93) : manif contre l’amiante, sur la manifestation organisée le 21 janvier à Aulnay-sous-Bois (93) par plusieurs associations.

Car cet article donne des indications inexactes concernant l’entreprise dont je suis le dirigeant-propriétaire, en particulier en ce qui concerne des dates essentielles de l’histoire de notre ancienne usine d’Aulnay-sous-Bois, et la dangerosité de nos anciens locaux industriels.

1. Dates

Vous écrivez qu'« un rapport de 1977 » fait état de « poussières d’amiante répandues sur les toitures des pavillons environnants ».
Non seulement je n’ai absolument pas connaissance de l’existence d’un tel rapport, malgré le fait que mon avocat ait eu accès, dans le cadre d’une instruction pénale (qui s’est conclue par une nullité) à des quantités considérables de documents historiques, émanant de diverses administrations, des archives de CMMP, ainsi que de celles des parties civiles ; mais ce document ne peut exister. En effet, il a été prouvé, dans le cadre de cette instruction pénale, que CMMP a démantelé définitivement son atelier de broyage d’amiante d’Aulnay en 1975.Cette date a été reprise récemment par Le Monde dans un article dont je vous joins une copie : ce journal avait dûment vérifié ses sources, y compris auprès du Parquet.
Il est donc totalement impossible qu’un rapport de 1977 parle de poussières d’amiante sur les toits. Non seulement aucun document connu de moi ne parle de poussières sur les toits, mais qui plus est la date de 1977 par rapport à de l’amiante est notoirement impossible. Je vous demande donc impérativement de vérifier vos sources et de rectifier au minimum cette date de 1977.

2. Dangerosité des anciens locaux de CMMP

Tous les rapports officiels, y compris une récente campagne de mesures de VERITAS dans le cadre d’une Expertise Judiciaire en cours, ont démontré l’absence de danger des locaux dans leur état actuel : il ne s’y trouve pas de fibres d’amiante dans l’air.
Il est donc inexact de parler de « locaux dangereux » , comme vous le faites. Ces locaux ne sont pas dangereux dans leur état actuel.
En revanche, de l’amiante est présente de façon évidente dans un grand nombre de matériaux de construction de l’usine,notamment le toit, les canalisations d’eau pluviale. Cela obligera effectivement celui qui démolira, à respecter la réglementation dans ce domaine, qui oblige à prendre un certain nombre de précautions, et ceci pour l’ensemble des bâtiments, qui sont construits sur le même mode.
Il ne faut pas confondre « danger actuel », qui est inexistant, avec « danger au moment de la démolition », qui est réel.
Je vous demande de préciser cette absence de danger actuel, car il est grave d’inquiéter inutilement les riverains, et en particulier les parents d’élèves, en attendant la démolition.

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De sources vérifiées

Il existe bien un rapport de 1977 : le 21 décembre 1977 Guy Pannetier, commissaire-inspecteur des services techniques d’inspection des établissements classés, à Paris, déclare dans un rapport, citation : « de fines poussières sont répandues sur toutes les toitures des pavillons avoisinants, mais de plus, un broyeur nouveau, de capacité supérieure à la somme de ceux déjà installés, extrémement bruyant, vient d’être mis en service sans autorisation... » (PV du Service technique d’inspection des établissements classés, Paris).

Sur la dangerosité des locaux actuels, un rapport du 9 mars 2004 signé par l’ingénieur Daniel Bisson, de l’Opqibi (Organisme de qualification de l’inginiérie) signale « une pollution due à la dégradation avancée des toitures en fibrociment qui, lors de leur chute à l’intérieur des bâtiments ou à l’extérieur du site, provoquent une libération spontanée de fibres d’amiante... »
Et plus loin : « l’état général des bâtiments est très dégradé », pour les bâtiments C, D et F, « la toiture est très dégradées voire prête à s’effondrer ».

Une Réponse à “Viva: Amiante, après la manif d’Aulnay, un courrier du CMMP”

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Laurent PETIT | 2 mars, 2006 à 21 h 47 min

Bonsoir,
A lire le courrier du CMMP adressé à VIVA, il n’y a donc aucun danger.
L’expert (M. BISSON) du CDB se serait il trompé en 2004?
que penser du rapport qui n’existe pas mais auquel un PV est lié ??
L’inspecteur (Guy Pannetier, commissaire-inspecteur des services techniques d’inspection des établissements classés, à Paris)se serait il également trompé ??
Y avait il encore des poussières en 1977 ??
et après 1977 ??
Quel est l’état des batiments à ce jour ?
Pourquoi un expert affirme t-il que certains sont très dégradés et que d’autres personnes parlent
je cite
« Il est donc inexact de parler de « locaux dangereux » , comme vous le faites. Ces locaux ne sont pas dangereux dans leur état actuel.  »
Difficile de s’y retrouver…
tout cela ne rassure en rien les riverains que nous sommes

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