Que seront les transports, les services culturels ou de santé, l'emploi et le logement dans les dix prochaines années en Seine-Saint-Denis ? C'est la question posée par la révision du schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) décidé, en 2004, par le conseil régional. Le précédent plan d'aménagement du territoire francilien, engagé en 1994, n'avait guère réussi à honorer tous ses objectifs.
Ainsi, la grande réussite du dernier schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) de 1994, dans le 93, c'est le développement économique et urbain autour du Stade de France. Mais, à part ça, les autres projets sont restés bien sagement dans leurs cartons. On peut ainsi repertorier la tangentielle Nord, le tramway entre Saint-Denis et l'université de Villetaneuse, le prolongement des lignes de métro 12, 7, 11, 9 et 13, le grand équipement culturel du fort d'Aubervilliers ou encore la rénovation du musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
Aujourd'hui, la région a choisi de donner un nouvel élan à ce schéma et, pour la première fois, chaque département francilien est invité à apporter sa contribution.
En Seine-Saint-Denis, ce sera aux habitants de dire ce qu'ils veulent pour leur département. Telle est en effet la décision du conseil général. "Nous sommes les seuls en Île-de-France à lancer une démarche de consultation qui va jusqu'aux populations", souligne, dans Le Parisien, Jean-Jacques Karman, vice-président (PCF) du conseil général de Seine-Saint-Denis délégué à l'aménagement du territoire. D'ici à mars 2006, quarante réunions publiques devraient se tenir dans chacune des communes du département. "Nous avons déjà contacté une quinzaine de maires de tous bords politiques, tous ont été intéressés", sourit le vice-président du conseil général. "Grâce à ce schéma, des projets locaux peuvent devenir départementaux, voire régionaux. Ainsi le futur lycée international, la dimension culturelle de l'aménagement du fort d'Aubervilliers, ou encore la requalification urbaine le long de la N3 ne seront pas cette fois-ci les oubliés du Sdrif révisé", conclut l'élu.
Jérôme Charré.