Éloigner les plus démunis, la gentrification à tous les étages
« Les policiers leur ont dit : On vous laisse tranquille si vous ne revenez pas dans Paris, c'était très explicite, et dès que le panneau a été franchi, témoigne Mael de Marcellus, coordinateur de l'antenne parisienne d'Utopia. On veut invisibiliser les exilés, les sortir des beaux quartiers pour les envoyer dans les zones populaires… C'est déshumanisant au possible pour ceux qui en ont été victimes. » (...)
« Je suis révolté et scandalisé, réagit également Mathieu Hanotin, président (PS) du territoire Plaine Commune et maire de Saint-Denis. Se servir de la banlieue pour repousser les problèmes, c'est inadmissible. Dès qu'ils passent la frontière, on ne s'en occupe plus ? Quand il y a un problème, on le traite, on ne se sert pas de la Seine-Saint-Denis pour le cacher… »(...)
Stéphane Troussel en appelle au gouvernement, jugeant « insupportable » de voir ces évacués de nouveau renvoyés vers son département. « Des migrants, ce ne sont pas des patates chaudes que l'on se refile d'un territoire à un autre, et en particulier vers la Seine-Saint-Denis… Ce sont des femmes, des hommes, parfois des enfants, en situation de vulnérabilité, avec des droits humains. »
Plus tôt dans la journée, le député (LFI) de Saint-Denis et Saint-Ouen, Éric Coquerel, présent lors du rassemblement de la place de la République, avait lui appelé la ville de Paris à « ouvrir un centre d'accueil pour les migrants digne de ce nom ».
Extrait d'un article du Parisien
Aujourd'hui, nous apprenons par la page FaceBook #seulslesaulanysienspeuventcomprendre qu'un jeune afghan dort sur la place du marché au 3000 depuis deux jours. Nous espérons qu'associations ou élus permettront à cette personne de retrouver un peu de dignité.
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