Dans une précédente note, nous avions relayé la lettre au maire des associations concernant la dépollution du site du CMMP, associations qui s'interrogeaient sur plusieurs points non évoqués dans les compte-rendus de chantier.
Nous avons reçu de la mairie des éléments de réponse de la société Deltaville, à télécharger en cliquant sur l'image ci-contre :
- concernant le retrait des terres friables d'amiante, les associations s'interrogeaient sur la profondeur d'enlèvement ainsi que sur la quantité exacte de m3 de terre polluée finalement retirée : "à ce jour les volumes extraits soit + de 4700m3 représente déjà un décaissement moyen de + 77cm sur l’ensemble du site."
- concernant les hydrocarbures, les associations s'interrogeaient sur le retrait complet des 3 spots d’hydrocarbures repérés au cours de l’expertise : "un total de 103m3 de terres uniquement souillées aux hydrocarbures (à noter que la pollution de certaines terres était à la fois à l’amiante et hydrocarbures c’est la pollution amiante la plus contraignante décharge, de classe 1, qui a été retenue) ces spots ont été intégralement traité sur la profondeur nécessaire jusqu‘à plus de 2m de profondeur."
- concernant la pollution au zircon : "le zircon autre pollution spécifique rencontré en quantité nettement supérieur à celle envisagée dans le cadre de l’expertise, a également été traité (voir dans les CR les photos montrant la profondeur du cône + de 3m) soit 108m3 en plus des 24m3 provisionné suite à l’expertise."
- concernant l'écran physique de protection du sol pollué, les associations souhaitaient la pose d'une barrière matérielle solide entre le sol et la surface sur toute la superficie du site :
"Quant à la protection physique mise en place elle ne se résume pas à un géotextile ou géo- membrane mais à un géotextile 600g/m! recouvert d’une épaisseur minimum de 30cm de béton concassé 0/80 compacté, d’un filet avertisseur, puis de 20cm de béton concassé plus fin (O/30) le tout compacté afin de supporter la circulation de poids lourds (validé par des tests effectués par Rincent TP et par la rotation quotidienne de 14 camions chargés de l’évacuation des body bennes vers les décharges de classe 1) nous ne connaissons pas, pour le moins en France, de rongeurs apte à traverser ces couches pour trouver de l’argile !!!
Quant à la dalle de béton armé, qui de fait créera une barrière complémentaire, sa fonction est celle d’un support d’étanchéité sur l’ensemble du site puisqu’en l’absence d’un projet d’aménagement suffisamment avancé, le réseau d’assainissement envisagé n’a pas été réalisé. Par contre les deux réservations pour les bacs de rétention nécessaires coté Mitry et coté industrie ont été faites.
Dans le cadre de cette opération de dépollution, qui du fait de l’importance des découvertes nous a contraint de travailler pour l’ensemble du site sous confinement lourd en constante dépression, nous avons intégré par anticipation, de façon a ce qu’ultérieurement aucun creusement ne soit nécessaire, la réalisation des fosses destinées à recevoir les bacs de rétention des eaux du site avant leur envoi dans le réseau d’assainissement urbain (ouvrages obligatoires dont le dimensionnement n’a été réalisable que sur les bases d’un projet d’aménagement) ce sont ces deux dernières opérations qui ont été réalisées à fin décembre 2012 le 27/12/2012 pour la fosse coté MITRY et pour le 24/01/2013 pour la fosse coté Industrie dernier confinement en place."