En seulement trois mois, plus de 400 intérimaires auront quitté le site d'Aulnay. 300 sont partis en octobre et 170 le feront en décembre, leur mission ayant pris fin. La direction assure que ces fins de missions sont liées aux variations saisonnières d'activité. Mais, on connaît les difficultés du groupe français qui ont conduit le PDG Jean-Martin Folz a présenter un plan de relance.
Néanmoins, mercredi dernier, une centaine d'intérimaires sur les 600 qui travaillent à l'usine aulnaysienne se sont mis en grève, et ce pour la première fois. Le mouvement a duré deux jours.
Soutenus par les syndicats (CGT, CFDT, UNSA, SUD), les intérimaires n'ont en effet pas supporté leurs baisses de salaire, liées à la semaine de chômage technique qui a eu lieu fin octobre. Une interruption d'activité habituelle dans cette usine, dont la production dépend directement du marché.
Mais, à la différence de leurs collègues réguliers, les précaires doivent attendre la fin de leur mission pour obtenir le paiement de leurs jours chômés. En octobre, ils ont donc touché 100 à 200 € de moins que leur salaire habituel, autour de 1 000 €. De plus, les intérimaires sont cantonnés aux postes les plus pénibles, n'ont pas droit aux gilets de protection contre le froid, subissent la pression de leurs employeurs.
Les grévistes exigeaient notamment le paiement immédiat des jours chômés, la revalorisation de leurs salaires, et des embauches. De son côté, la direction de l'usine a indiqué que les intérimaires devaient s'adresser aux entreprises de travail temporaire les employant. Ces dernières ont accepté hier de verser des avances. Une mesure qui a convaincu les intérimaires de reprendre le travail.
Source: Le Parisien.