La mort de Nahel, âgé de 17 ans, tué mardi dernier par un policier lors d'un contrôle routier a suscité une vive émotion et une immense colère dans l'ensemble de notre pays.
Nous réitérons notre soutien et notre solidarité à sa famille et à ses proches.
Le policier responsable de la mort de l'adolescent a été mis en examen et placé en détention provisoire. Nous comptons sur la justice de notre pays pour établir en toute transparence et impartialité les faits et sanctionner rapidement en conséquence.
Si l'indignation et la colère de la population face à ce drame sont légitimes, elles ne peuvent en aucun cas s'exprimer par des violences et des dégradations.
Nous condamnons fermement les faits graves et inadmissibles qui ont été commis.
Détruire les services publics, incendier les biens des habitants, saccager et piller les commerces ne règle rien mais pénalise au contraire les familles, toutes celles et ceux qui ont le plus besoin des services publics, des transports en commun ou des commerces de proximité.
Nous souhaitons que les parents encadrent les jeunes, qu'ils trouvent les mots pour leur dire qu'ils se
trompent d'adversaire et de combat lorsqu'ils pensent que la seule manière de se faire entendre, c'est de tout casser et de tout brûler.
Nous saluons le travail des agents communaux, des services de secours, des policiers, des pompiers, en première ligne depuis mardi, parfois jour et nuit. Nous apportons notre soutien aux Maires et tous les
élus locaux qui œuvrent à l’apaisement et dont certains sont menacés.
Nous reconnaissons que le métier de policier est difficile et risqué. La plupart des policiers exerce leur mission avec courage et dévouement, mais les violences et les discriminations existent aussi dans la police.
Le nier, c'est exacerber les tensions et accentuer les fractures entre la population et les gardiens de la paix.
La suppression de la police de proximité par N. Sarkozy fut une erreur. C'était une police de prévention et de terrain, qui grâce aux liens de confiance établis avec les habitants pacifiait leurs relations.
La population a besoin d'une police qui sait rappeler les règles, qui sait aussi écouter, dialoguer et faire de la prévention.
Il est urgent de revoir la formation des policiers, le fonctionnement même de la police et notamment de revenir sur l’usage des armes à feux par les policiers, au-delà des situations de légitime défense permise par la loi Cazeneuve de 2017.
Les appels au calme ne suffiront pas à assurer une paix durable, il faut s'attaquer aux causes mêmes de ces violences. C’est pourquoi nous demandons au Président de la République et à son gouvernement des actes politiques forts et rapides !
Pour notre pays, pour nos concitoyens, nous croyons dans une politique bâtie sur la volonté de créer une adhésion nationale de tous les individus et de tous les groupes afin qu'une partie de la population ne se sente plus exclue : redonner confiance dans les institutions publiques et dans le rôle fondamental de la famille, lutter contre les discriminations, contre les inégalités sociales et territoriales, réformer l'école afin de donner les mêmes chances à tous, faire de la jeunesse, la priorité, favoriser la mixité sociale, garantir à tous et partout un accès aux services publics.
Ensemble parce que cela est possible, nous devons reconstruire un pays apaisé, plus juste, plus solidaire.
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