De la fiction à la réalité
Thomas Lilti avait raccroché sa blouse de médecin pour s’adonner à sa passion du cinéma. Le réalisateur l’a finalement renfilée après quinze ans d’inactivité, au printemps dernier. La faute à une pandémie de Covid-19 ingérable dans les hôpitaux. Pour aider les soignants, le cinéaste a repris du service à l'hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pendant quatre semaines. Une expérience effroyable qu’il a racontée dans son ouvrage Le Serment, paru aux éditions Grasset le 20 janvier 2021. Son retour à l’hôpital, “un tsunami émotionnel” comme il l’avait confié à Madame Figaro, l’a totalement bouleversé. (...)
“À l’hôpital, on est amené parfois à faire des choix. Ce n’est pas particulièrement des choix entre laisser mourir quelqu’un ou en laisser vivre un autre. Mais il faut bien choisir des priorités dans la prise en charge des patients”, a-t-il expliqué. Avant d’admettre péniblement : “Au moment du Covid […], il a fallu faire des choix et se dire : ’On ne va pas pouvoir soigner tout le monde’.”(...)
Dans un entretien accordé à Paris Match, le 19 janvier dernier, Thomas Lilti avait confié ce qui l’avait le plus frappé pendant la pandémie : “J’ai retrouvé un hôpital encore plus vétuste et déshérité qu’avant, manquant de tout et surtout de personnel.”
Extrait d'un article de télé-loisirs